• Communiqué de presse : Mais qui représente le peuple tibétain ?

    Mots Clés : Tibet, 1er ministre, Dalaï-lama, Jean-Luc Mélenchon.

    Lors de l’émission "Des paroles et des actes" jeudi 12 janvier  sur France 2
    http://www.francetv.fr/2012/melenchon-invite-de-dpda-revoir-lemission-46783
    Fabien Namias pose la question suivante a Jean-Luc Melenchon (01.14') "recevrez vous le Dalaï-Lama ?", M. Pujadas ajoutant plus loin "il est le représentant du peuple tibétain". Ce à quoi M. Mélenchon répond "qu'il ne reçoit pas les chefs religieux".
    Si Les journalistes avaient correctement étudié ce dossier, ils sauraient que :
    1) Le Dalaï-Lama a démissioné de toute fonction politique le 14 mars 2011 (http://www.tibet-info.net/www/Le-Dalai-Lama-demande-au-parlement.html)
    2) Cette démission a été acceptée par le parlement en exil le 25 mars 2011 (http://www.tibet-info.net/www/Le-Parlement-tibetain-en-exil,1412.html)
    3) Le 27 avril 2011, Lobsang Sangay est proclamé officiellement Premier ministre du gouvernement tibétain en exil après avoir remporté les élections du 20 mars avec le 55 % des voix exprimées par les votants enregistrés parmi la communauté tibétaine en exil dans 30 pays du monde.

    Le peuple tibétain a donc un représentant démocratiquement élu, qui plus est laïc.

    2 questions restent donc posées :
    -Est-ce que M. Mélenchon, ou tout autre potentiel-le président-e de la république recevrait le représentant du peuple tibétain, qui, reprécisons-le, n'est pas un "chef religieux" ?
    -Quand les journalistes et politiques décideront-ils de regarder la question tibétaine à travers d'autres personnes et institutions que la seule personne du Dalaï-Lama ?

    Alors que ce dernier a quitté ses dernières fonctions politiques (devenues de plus en plus symboliques depuis l’élection du premier ministre au suffrage universel en 2001), il convient d'apprécier la maturité de la démocratie tibétaine en exil et lui reconnaitre les représentants qu'elle s'est choisi.

    A l'heure une intense repression s'abat à nouveau sur le peuple tibétain, nous attendons :

    -des journalistes des informations précises et des dossiers bien travaillés.

    -des politiques des positions claires quant à ces exactions. Qu'ils considèrent M. Lobsang Sangay comme le réprésentant légitime du peuple tibétain.


    Étudiants Pour un Tibet Libre, Paris le 26 janvier 2012

    Contact Presse : etudiants@tibetlibre.org

    http://www.tibetlibre.org

    @SFTFrance

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  •                                                    Paris 25 janvier 2012
     
    Nous saluons la déclaration faite par le Sénateur français Monsieur Humbert concernant la situation actuelle au Tibet.

    Dix-sept jeunes tibétains se sont immolés depuis mars 2009 ce qui est le résultat direct de l'intensification systématique de la répression du peuple tibétain par la Chine.

    Si la Chine veut être respectée comme une grande puissance et un partenaire incontournable, elle devra suivre les règles et principes partagés par les démocraties du monde.
    Les nations libres de ce monde ne peuvent continuer à traiter avec la Chine comme si de rien n'était.

    Aujourd'hui les manifestations pacifiques des tibétains se retrouvent face aux armes chinoises. Des rapports nous confirment que 11 manifestants tibétains ont été tués par balles ces deux derniers jours dans l'Est du Tibet.

    Nous demandons au gouvernement français, de prendre position immédiatement afin de mettre fin au massacre des manifestants pacifiques et de condamner en des termes clairs et forts ces tueries.

    Nous demandons également au gouvernement français de faire pression sur le gouvernement chinois à autoriser un accès indépendant au Tibet.

    Tenam et Anne,
    Présidents de Etudiants pour un Tibet Libre /Students for a Free Tibet-France
    http://www.tibetlibre.org
    @SFTFrance
     

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  • Libération, le 25/01/2012


    Les régions tibétaines s’embrasent, Pékin accentue la répression

    Par PHILIPPE GRANGEREAU, notre correspondant à Pékin.

     

    L’agitation s’aggrave dans les régions tibétaines, malgré une répression impitoyable menée depuis 2008 par les forces de sécurité chinoises. Lundi, l’armée a réprimé deux manifestations, tuant six personnes.

    Que s’est-il passé ?

    Les heurts se sont déroulés à Luhuo et Aba, dans les régions majoritairement tibétaines du nord-ouest de la province du Sichuan, aujourd’hui bouclées. A Luhuo, la police a tiré sur une foule de moines, d’éleveurs et de nomades qui avaient mis à sac plusieurs commerces tenus par des Chinois avant de manifester devant des bâtiments officiels. Six d’entre eux auraient été tués, selon une source citée par Radio Free Asia (RFA), et une trentaine d’autres blessés. La foule demandait la libération de Tibétains arrêtés pour avoir distribué des tracts titrés «liberté au Tibet» menaçant de déclencher une vague de nouvelles immolations par le feu.

    Depuis le mois de mars, 16 Tibétains, en majorité des religieux, se sont transformés en torches vivantes pour protester contre la politique répressive de Pékin. Selon une source citée par RFA, les autorités chinoises voulaient contraindre les Tibétains de Luhuo à fêter le nouvel an chinois, mais le clergé bouddhiste aurait appelé à un boycott, et décrété à la place deux semaines de prières pour les «martyrs».

    A Aba, la police chinoise a brutalement mis fin à une grande cérémonie organisée en l’honneur des Tibétains qui se sont immolés.

    Quelle est la réaction officielle ?

    Pékin affirme qu’un seul manifestant a été tué à Luhuo. Il faisait partie d’un «gang», composé notamment de moines, qui aurait «attaqué les forces de l’ordre» et détruit des ambulances et des voitures de police. Le gouvernement chinois, qui contraint les moines à renier leur «pape» - le dalaï-lama -, a fait accrocher des affiches de 13 mètres de haut représentant Mao et l’actuel président chinois, Hu Jintao, sur la façade des bâtiments officiels à Lhassa. «Ils expriment l’immense gratitude que ressentent les Tibétains à l’égard du Parti communiste», clamait hier l’agence Chine nouvelle en précisant que plus d’un million de drapeaux chinois ont été envoyés aux Tibétains afin qu’ils célèbrent comme il se doit la nouvelle année chinoise. Le nouvel an tibétain, lui, ne commence que le 22 février.

    Les troubles s’étendent-ils ?

    Oui, puisque concentrés jusqu’alors autour d’Aba, ils atteignent désormais Luhuo, à 300 km plus à l’ouest. L’avant-dernière immolation a eu lieu le 8 janvier à Golog, dans la province du Qinghai, à 750 km au nord. Le martyr était un éminent «bouddha vivant», ce qui est sans précédent. «Les troubles grossissent, note l’association autonomiste Free Tibet, tandis que l’Etat chinois répond de manière de plus en plus disproportionnée.»


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  • Proposition de loi visant à réprimer la contestation de l’existence des génocides reconnus par la loi

    Intervention de M. Jean-François HUMBERT, président du groupe d’information sur le Tibet

    Lundi 23 janvier 2012

    Monsieur le Président,
    Monsieur le Ministre,
    Mes chers collègues,

    C’est en ma qualité de président du groupe d’information sur le Tibet que je souhaite apporter un éclairage complémentaire à nos débats. Je ne me prononcerai pas de manière définitive sur l’intérêt ou la légitimité des lois dites « mémorielles », ni sur la constitutionnalité d’une incrimination pénale de la contestation de l’existence des génocides. Mon propos est autre. Je veux profiter de l’attention que le Sénat accorde aujourd’hui à la très grave question des génocides, pour rappeler que l’un d’entre eux est en cours aujourd’hui sur les hauts plateaux tibétains.
    Je sais que cette affirmation va se heurter à une certaine incrédulité. D’aucuns, s’estimant bien informés, vont me rétorquer que l’oppression exercée par les autorités chinoises sur les Tibétains, aussi pesante soit-elle, ne peut pas être assimilée à un génocide. Et pourtant ! A ceux-là, je répondrai par deux considérations.
    Premièrement, il ne faut pas oublier que l’occupation du Tibet par la Chine en 1949 a été suivie par l’élimination physique de centaines de milliers de Tibétains. Le gouvernement tibétain en exil à Dharamsala estime le nombre des victimes à 1,2 million de personnes, sur une population totale qui s’élevait à 5 ou 6 millions. Certes, comme il est d’usage en matière de génocide, son auteur, c’est-à-dire le gouvernement chinois, nie l’ampleur de ce chiffre. Certains universitaires occidentaux l’ont également révisé à la baisse, l’estimant plus proche de 700 000 à 800 000 victimes. Ce qu’il faut retenir, c’est que dans les premières décennies de l’occupation du Tibet, il y a bien eu un début de génocide physique, qui a d’ailleurs été reconnu en 1960 par une commission internationale de juristes.
    Deuxièmement, il y a d’autres manières de faire disparaître un peuple que d’éliminer physiquement les hommes et les femmes qui le constituent. Il suffit de le priver de sa langue, de sa culture, et de sa mémoire. C’est la stratégie qui est actuellement mise en œuvre, de manière très consciente et organisée, par les autorités chinoises au Tibet. Derrière l’autonomie de façade et les droits reconnus en théorie aux prétendues « minorités nationales » par la Constitution chinoise, la réalité est celle d’une politique d’assimilation forcée. La langue tibétaine est marginalisée dans l’enseignement et les usages professionnels, la toponymie est systématiquement sinisée, la religion tibétaine est mise sous surveillance et dénigrée. La Chine espère ainsi parvenir à s’incorporer complètement le petit peuple tibétain, de même qu’ont déjà été entièrement assimilés les peuples mandchous et mongols. C’est pourquoi le Dalaï-Lama, qui pèse ses mots, évoque un « génocide culturel » en ce qui concerne la politique conduite par Pékin au Tibet.
    Quels sont les chances de faire échec à ce génocide culturel ? Nous pouvons, fort heureusement, compter sur l’esprit de résistance du peuple tibétain, qui apparaît indomptable. Soixante ans après l’annexion du Tibet, le soulèvement du printemps 2008 est venu rappeler au monde que les Tibétains n’acceptent toujours pas la tutelle chinoise. Mais la répression est sévère depuis cinq ans, sous un régime de loi martiale qui ne dit pas son nom. Ces dernières années, les immolations par le feu se multiplient, témoignant du degré de désespoir atteint par le peuple tibétain.
    C’est maintenant que nous ne pouvons plus fuir nos responsabilités. Rien ne sert de reconnaître les génocides passés, si nous ne nous préoccupons pas de ceux en cours. Le premier combat à mener est d’abord celui de la vérité. Car les auteurs d’un génocide tirent toujours parti du silence des nations. Se taire, c’est être complice. La France et l’Union européenne doivent s’exprimer clairement sur la question du Tibet, et signifier aux autorités de Pékin ce qui leur paraît inacceptable. Alors seulement, dans une deuxième étape, l’étau pourra se desserrer sur le peuple tibétain.
    Tel est le témoignage que je voulais porter dans nos débats. La proposition de loi qui nous est soumise soulève sans doute des difficultés d’ordre juridique. Mais que pèsent ces arguties face à la souffrance des peuples ?

    Source : http://www.tibet-info.net


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  • Les forces de l’ordre ont ouvert le feu le 23 janvier 2012 sur une manifestation dans la région de Kardzé, faisant au moins un mort et des dizaines de blessés, a annoncé l’ONG Free Tibet.
    La fusillade, la plus grave depuis les émeutes antichinoises de 2008 au Tibet  [1], s’est produite à midi dans la province du Sichuan, dans une région tibétaine, selon l’ONG.
    Un laïc tibétain, identifié comme Norpa Yonten, est mort par balle après que les responsables de la sécurité aient réprimé une manifestation dans le comté de Drango [2]. Le corps de Yonten, un résident du comté de Drango, a été emporté au monastère proche de Drango.
    Une trentaine d’autres Tibétains ont été blessés par balle, dont un qui a été touché à l’abdomen, selon Free Tibet.
    "Ils ont peur de transporter les blessés à l’hôpital car ils redoutent d’y être arrêtés", a déclaré par téléphone à l’AFP Stephanie Brigden, directrice de Free Tibet.
    "La situation pourrait se dégrader", a-t-elle ajouté en précisant que de nombreux Tibétains tentaient de se rassembler vers le monastère de Drango, dans la préfecture de Kardzé, théâtre de la manifestation violemment réprimée..

    La manifestation a eu lieu le matin du 23 janvier 2012, lorsque le Bureau de la sécurité publique (PSB) a arrêté de nombreux Tibétains dans et autour de Drango parce qu’elles les soupçonnaient d’avoir collé des tracts et des affiches avertissant qu’il y aurait d’autres immolations par le feu si le gouvernement chinois n’écoutait pas les préoccupations des Tibétains [3]. Les tracts étaient apparus quelques jours plus tôt dans et autour de la ville de Drango.
    Préoccupés et irrités par l’arrestation arbitraire de Tibétains, d’autres habitants de la région ont protesté. Les manifestants, dont beaucoup étaient des fermiers et des nomades, brandissaient des drapeaux tibétains et scandaient des slogans pour la liberté du Tibet, selon le Centre Tibétain pour les Droits de l’Homme et la Démocratie (TCHRD). Le PSB et la Police armée populaire (PAP) sont alors intervenus en utilisant des armes pour contenir les manifestants, selon le TCHRD.

    Le rassemblement s’est déroulé aussi alors que de nombreux Tibétains refusaient de prendre part aux festivités du nouvel an chinois, alors que la Chine est entrée le 23 janvier dans l’année lunaire du Dragon. [4]
    Selon le TCHRD, au moins deux Tibétains seraient morts dans la fusillade. Toutefois, le TCHRD essaie toujours de confirmer l’exactitude de cette information.

    L’Administration centrale tibétaine (CTA), dont le siège est à Dharamsala en Inde, a confirmé sur son site internet la mort de Yonten ainsi que les nombreux blessés après que la police, selon lui, eut ouvert le feu de façon aveugle. D’autres témoins parlent de six morts, a ajouté le gouvernement en exil.
    La police et les autorités locales des comtés concernés par la manifestation étaient injoignables lundi 23 janvier au soir.

    Sources : AFP, TCHRD, Free Tibet, Tibet.net, 23 janvier 2012.


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  • Chine - (Q&R - Extrait du point de presse du 19 janvier 2012)

    Q - Le dissident chinois Yu Jie qui vient de fuir aux USA, a dénoncé les tortures dont il a été victime en Chine. L’ambassadeur américain Gary Locke a évoqué une "répression importante" qui s’aggrave en Chine. Que dit le Quai d’Orsay sur la situation des droits de l’homme en Chine ?

    Quelle est la réaction de la France à la suite de l’immolation de jeunes moines tibétains ?

    R - La France et ses partenaires européens ont exprimé à plusieurs reprises leur préoccupation concernant les condamnations récentes des défenseurs des droits de l’Homme en Chine.

    La question des droits de l’Homme est une constante de notre dialogue et est évoquée au plus haut niveau et à chaque occasion, tant sur le plan bilatéral qu’au niveau européen.

    C’est aussi dans cet esprit qu’au plan bilatéral, nous menons depuis plusieurs années des coopérations concrètes portant sur le renforcement de l’Etat de droit et la réforme du système judiciaire.

    S’agissant de la deuxième question concernant le Tibet, à la suite des incidents dramatiques intervenus ces dernières semaines, la France exprime sa tristesse face à la mort par immolation de jeunes religieux tibétains. Le caractère extrême de leur geste traduit un désespoir profond.

    La France est préoccupée par la recrudescence de ces immolations depuis l’automne 2011.

    Elle rappelle son attachement à la liberté religieuse et à la préservation de la culture et des traditions tibétaines, ainsi qu’au respect des droits de l’Homme. Elle considère que le dialogue est l’unique voie pour parvenir à une solution durable, respectant pleinement l’identité culturelle et spirituelle tibétaine, dans le cadre de la République populaire de Chine.

    Ces messages sont régulièrement rappelés aux autorités chinoises dans le cadre de nos contacts politiques et du dialogue UE-Chine sur les droits de l’Homme.

    http://www.diplomatie.gouv.fr/fr/pays-zones-geo/chine/la-france-et-la-chine/evenements-3790/article/chine-q-r-extrait-du-point-de

     


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