• Entretien avec André Gattolin, sénateur français Europe Ecologie Les Verts, membre du Groupe d'information sur le Tibet au Sénat et Tenam, réfugié tibétain en France.
    Depuis plusieurs annnées, les immolations se multiplient au Tibet

    Pour les défenseurs de la cause tibétaine, le territoire a été annexé par la Chine communiste en 1950. Pour Pékin, il fait partie intégrante de son territoire.

    Emission 64' Grand Angle, sur TV5 Monde


    votre commentaire
  • Un livre de l'auteure tibétaine Tsering Woeser sort demain en français ! Préfacé par Robert Badinter, voici sa présentation sur le site de l'éditeur http://www.indigene-editions.fr

     

    Immolations au Tibet – La Honte du monde

    Immolations au Tibet – La Honte du monde Ceux qui marchent contre le vent« Voici un livre dense et tragique », écrit dans sa préface Robert Badinter. Il poursuit : « Ce que les flammes qui les brûlent proclament, c’est qu’ils ne peuvent plus supporter l’agression commise contre leur peuple, l’éradication de ses coutumes et de sa langue, le génocide culturel auxquels, dans le lâche silence des États, les autorités chinoises se livrent au Tibet. »
    Ce texte, où la rigueur glaçante des « détails » tient souvent lieu d’émotion, rappelle La Question d’Henri Alleg, rédigée en 1958, en pleine guerre d’Algérie, pour dénoncer la torture perpétrée par l’armée française. Depuis 1959, le Tibet, annexé par la Chine au mépris du droit international, a vu une répression féroce s’abattre sur lui, sa capitale Lhassa devenant « un ghetto sous occupation nazie ». Entravés dans toutes leurs manifestations collectives, ces résistants de l’esprit n’ont plus que ce moyen de protestation : l’auto-immolation, la seule violence qui leur paraisse concevable, celle dirigée contre soi-même. Ni attentats ni terrorisme, mais en vérité la non-violence portée à son paroxysme, son incandescence.
    S. C. / J.-P. B.
     
    L’Auteur : Née en 1966 à Lhassa, Tsering Woeser, poétesse tibétaine, vit aujourd’hui à Pékin sous haute surveillance. Elle a reçu en 2013 le Prix international des femmes de courage du Département d’État américain. Elle est l’auteure, entre autres, de Mémoire interdite,Témoignages sur la Révolution culturelle au Tibet, publié en France par Bleu de Chine, Gallimard, 2010.

     La couverture : elle est l’œuvre de l’artiste chinois Ai Weiwei qui a voulu que les noms des immolés tibétains figurant sur la couverture soient vernis et estampés au fer chaud de manière à se révéler sous l’effet de la lumière. Ils sont ainsi, symboliquement dans ce livre, présents et absents, comme ils le sont dans les consciences de tous ceux que cette tragédie affecte. Né en 1957 à Pékin, Ai Weiwei, sculpteur, photographe, architecte, performer, blogueur, lui aussi en liberté conditionnelle, est un des artistes majeurs de la scène artistique indépendante chinoise.

    Immolations au Tibet La Honte du monde, par Tsering Woeser, en librairie le 17 octobre 2013, 48 pp, 5€

    Sur la question Tibet chez les mêmes éditeurs, on pourra également (re)lire l'excellent La reconquête du Tibet ( Tseten Norbu,1999) dont nous avions déjà parlé ici.

     


    votre commentaire
  • Xi Jinping rencontre François Hollande à Paris, parvis des Droits de l'Homme.
    Des passants vont poser quelques questions dérangeantes (sur le Tibet, les Droits de l'Homme...), demandant au président français de s'unir avec les autres gouvernements à travers le monde pour le Tibet...Et provoquant une belle migraine pourXi Jinping.
    Un film en Noir et Blanc "à l'ancienne" produit par Students for a Free Tibet-France Septembre 2013.

    English Version here :

    Dictator's Headache Xi Jinping meets François Hollande in Paris.
    Walking on "Human Rights Place", some peoples will ask some awkward questions about Tibet, Human rights... Asking François Holland to unite with other world leaders for Tibet...And making Xi having a big Headache.
    A B&W movie by Students for a Free Tibet-France September 2013.

     

    Plus d'information sur la campagne :

    G20: Unite for Tibet


    votre commentaire
  • Et voilà, un peu plus d'un an après notre article « Mais qui représente le peuple tibétain ? », Jean-Luc Mélenchon commet les mêmes erreurs sur le même plateau devant le même journaliste et finit par sortir les bêtises « habituelles ». Par « bêtises », nous parlons de ses propos sur la question du Tibet et nous garderons bien d'évoquer l’émission dans sa globalité.

    Il y a plus d'un an donc (janvier 2012) dans l'émission « Des Paroles et Des Actes » sur France 2 le leader du Front de Gauche disait ne pas vouloir recevoir de représentant des Tibétains parce ce qu'il [le Dalaï Lama] était un « chef religieux », balayant en une seconde le retrait de la vie politique de ce dernier et l'arrivée à la tête du Gouvernement Tibétain en Exil d'un laïc, issu de l'élection du parlement tibétain en exil : Lobsang Sangay. Cette situation qui n'était déjà pas nouvelle (elle avait près d'un an) était une étape supplémentaire dans la démocratisation et sécularisation de la vie politique tibétaine en exil.

    Mais bon qu'un peuple en exil se dote d'institutions démocratiques et laïques, ça ne semble pas intéresser plus que ça M. Mélenchon qui préfère s'en tenir au schéma tant répété par la propagande chinoise « Du Dalaï Lama souhaitant rétablir une théocratie ».


    Jean-Luc Mélenchon à "Des paroles et des actes... par lepartidegauche

    Un an plus tard donc rebelote, le même schéma prend place dans cette courte séance de l'émission  (à partir de 1:44). Si M. Mélenchon commence par rappeler, à juste titre, que son organisation n'est nullement liée au Parti Communiste Chinois, à l'inverse de l'UMP, les propos suivant ce rappel laissent perplexe et interrogent :

    A 1:45, interpellé sur le fait que des Tibétains réclament l'indépendance et qu'il y a eu plus d'une centaine d'immolations (129 reportées à ce jour) il rétorque « De quels Tibétains vous parlez ? » [insinuant qu'il s'agirait d'une minorité ? Seulement des Tibétains en exil ?] et ajoutant « Quelqu'un a donné la consigne qu'on s'immole par le feu en France il n'y a pas de consigne ». Cette affirmation est fausse, a été maintes fois démentie. Seuls les services de propagande chinoise l'affirment. Par ailleurs, M. Mélenchon oppose les immolations ayant eu lieu au Tibet et celles ayant eu lieu en France (devant des pôle-emploi par exemple), sous-entendant que seules ces dernières étaient des actes spontanés. Dans l’esprit de Jean-Luc Mélenchon, un Tibétain ne peut pas prendre individuellement une décision aussi terrible et radicale ? Il est forcément manipulé par « un donneur de consigne ? ». Qu'insinue-t-il derrière cette déclaration ? Qu'il y a les bonnes et les mauvaises immolations ? Celles de l'Occident éclairé et celles d'autres pays, forcément inspirées par « obscurantisme » ? Qu'un Tibétain est par essence un manipulé et un manipulable ?

    Quel cynisme, quelle indécence !

    Pour nous, qu'elle soit l’œuvre d'un chômeur français, d'un jeune tunisien ou d'un fermier tibétain, l'acte de s'immoler est avant tout la réponse ultime d'individus face à des systèmes (économiques ou politiques) complètement bloqués et figés dans leur autoritarisme. C'est la tragédie de devoir user de son corps et sa vie en dernier recours pour alerter le monde sur sa situation. JAMAIS nous ne nous permettrions de disserter sur la validité de l'immolation d'un chômeur européen pour relativiser celle de Tibétains ou inversement.

    Pour celui qui brandit le mot d'ordre « L'Humain d'Abord », on se demande où se situe l'Humain dans ces propos. Rappelons que parmi les plus de 120 immolé-es, il y a des religieux ET des laïcs (environ les 2/3) : des hommes, des femmes, des jeunes parents, étudiants ou fermiers, résidents ou nomades. Ces actes ne sont pas des actes religieux, jamais l'immolation n'a été considérée comme une pratique bouddhiste. Si elle est pratiquée entre autre par des religieux, et est suivit de cérémonies funéraires (comme pour n'importe quel décès), ce sont bien des actes politiques, ni décidés ni encouragés par les institutions religieuses.

    Ensuite M. Mélenchon dit a propos du Dalaï Lama que son projet consisterait à établir un « Etat théocratique dans lequel l'équivalent de la Charia bouddhiste serait appliqué » et « Expulser ce qu'il appelle « les colons » 100 millions d'habitants »

    Premièrement sur la « théocratie », comme nous l'avions déjà signalé, c'est encore une accusation stupide, émanant directement des service de propagande chinoise. Propagande qui par contre n'a jamais évoqué de « Charia Bouddhiste » qui est pour le coup vraisemblablement née dans l'imagination de M. Mélenchon (et utiliser le terme de « Charia » en France où l'Islam est régulièrement instrumentalisé pour enflammer le débat n'est pas anodin).

    Deuxièmement, à propos des « 100 millions » comme l'a fait remarqué Jean-Paul Ribes dans cet article, « Enfin où le président du Parti de gauche est-il allé chercher que cent millions de Chinois (donc pas des Tibétains !) vivaient au Tibet ? Dans ses pires affabulations statistiques, le gouvernement chinois lui même n’a jamais avancé un chiffre aussi fou. Même en considérant le Tibet dans ses frontières culturelles historiques, un tel chiffre de colons hans ou huis serait difficilement atteint »

    M. Mélenchon exagère donc largement les chiffre (les proportions sont plutôt de 10 millions de Chinois pour 6 millions de Tibétains, devenus donc minoritaires dans leur propre pays) tout en fantasmant un projet d'expulsion pour faire monter la tension. Mais une autre question survient : comment M. Mélenchon appelle-t-il alors les Chinois établis au Tibet si ce ne sont des colons ?

    -Quand on sait que l’installation de populations chinoises au Tibet est encouragé économiquement et fiscalement par les autorités chinoises, que l'industrie, particulièrement touristique, minière et forestière, profite avant tout aux Chinois et souvent contre l'avis des populations tibétaines.

    -Quand on sait que la langue chinoise est la langue officielle pour l'administration au Tibet, que l'enseignement du Tibétain y est toujours constamment restreint.

    -Quand on sait qu'il est interdit aux Tibétains de s'organiser politiquement et que la simple défense de sa culture y est vu comme un acte de séparatisme

    M. Mélenchon qu'est-ce donc que ceci si ce n'est du colonialisme ?

    Quelle définition donnez vous au colonialisme si ça n'est pas celle là ?

    « Je ne veux pas de la Guerre » déclare ensuite M. Mélenchon. Bien, alors il ne devrait pas se satisfaire de villes et villages bouclés par une armée d'occupation et de chars dans les rues.

    Hasard du calendrier, cette émission avait lieu le jour de l'anniversaire du Panchen Lama, plus jeune prisonnier politique du monde, détenu au secret avec sa famille depuis l'âge de 6 ans par les autorités chinoises. Un système politique qui emprisonne un enfant pendant près de 20 ans, voilà ce dont M. Mélenchon ne parle pas et ne veut pas entendre parler.

    A la manifestation qui avait lieu l'après-midi à Paris, un sympathisant Franco-Chilien qui avait fuit avec ses parents la dictature de Pinochet nous confiait : « c'est triste que des gens comme Mélenchon, qui se réclament de l'héritage d'Allende aient cette attitude sur le Tibet. Car au delà des contextes politiques et de qui est « ami ou ennemi des USA », au Tibet comme au Chili en 73, c'est une armée qui terrorise des civils, emprisonne, torture, intimide les familles. Il ne s'agit pas de comparer mais de repérer des logiques communes de répression. Des gens meurent, tout simplement. »

    Où est « L'Humain d'Abord » ?

    Nous savons faire, encore une fois la part des choses entre une organisation et un de ses leaders et renouvelons une fois de plus notre souhait de rencontrer les responsables du Parti de Gauche pour échanger sur la question du Tibet, comme nous avons pu le faire de façon positive avec leurs partenaires du PCF.

    M. Mélenchon, nous ne vous demandons pas d'embrasser la cause du Tibet, simplement de respecter les faits, les chiffres, l'Histoire telle qu'elle est décrite par les chercheurs à travers le monde et non un service de propagande. Tout le monde ne peut pas être spécialiste de la question du Tibet, très peu le sont au final. Il n'y a pas de mal à ne pas tout savoir. C'est mieux que d'inventer ou d'exagérer.

    Cette remarque vaut également pour les journalistes de « Des Paroles et Des Actes », qui une fois de plus, malgré la documentation que nous leur avions fourni, semblent ignorer, deux ans après, l'existence des institutions tibétaines en exil et la retraite politique du Dalaï Lama. Nous remarquons que la question du Tibet est régulièrement posée à M. Mélenchon, telle un bouton « polémique garantie » sur lequel on appuie pour générer un moment de politique-spectacle. Nous voudrions plutôt que cette question soit posée sérieusement à chaque invité politique de cette émission.

    Depuis janvier 2012 peu de choses ont changé pour Messieurs Pujadas et Mélenchon. Si ce n'est le nombre d'immolations au Tibet qui a plus que doublé.

    « L’histoire se répète toujours deux fois : la première fois comme une tragédie, la seconde fois comme une comédie » disait Marx. Dans notre cas, il semblerait que l'on passe de la farce d'une politique-spectacle qui il y a un an jouait l'ignorance à une tragédie aujourd'hui qui assume sa volonté de ne rien vouloir connaître et reconnaître au sort du peuple tibétain.

    Notre détermination elle, reste intacte. Forte de soutiens à travers le monde, forte d'une démocratie en exil qui continue de se construire de façon plurielle avec le Tibetan National Congress, la liberté du peuple tibétain vivra !

    Etudiants pour un Tibet Libre, Paris, 28 avril 2013.


    3 commentaires
  • Etudiants pour un Tibet Libre vous parle des immolations au Tibet à la maison du Monde à Evry le 5 février

    Mardi 5 février 2013 - 18H30 à La Maison du Monde : Café de l’actu "Au Tibet, pays des immolés" par l’association Etudiants pour un Tibet Libre. 

    A l'invitation de la Maison du Monde (lieu inter-associatif de réflexion et de mise en place d’actions sur les thèmes de la coopération Nord-Sud, des droits de l’Homme et de la rencontre interculturelle.)

    Nous vous parlerons de la situation actuelle du Tibet et notamment la question des immolations.

    "Le 29 février 2009, Tapey un jeune moine de 20ans s'immolait par le feu dans l'est du Tibet, drapeau tibétain et photo du Dalaï Lama dans les mains.

    Depuis cette date 98 immolations ont eu lieu au Tibet, ils avaient entre 15 et 60 ans, pères, mères de famille, religieux, laïcs.  Ils se sont immolés pour une simple raison : La Liberté. Ils souhaitent retrouver l'indépendance de leur pays, pouvoir pratiquer librement leur religion, parler leur langue sans être sous l'emprise d'un gouvernement de répression comme l'est le gouvernement chinois.

    L'association Étudiants pour un Tibet Libre, branche française de Students for a Free Tibet vous propose une discussion sur le Tibet, sa résistance, les immolations et la répression que subit le peuple tibétain."

    Mardi 5 février entre 18h30 et 20h30, dans le cadre du "Café de l'Actu"

    18h30 : Apéro Bio-équitable

    19h : Débat

    Programme sur le site de la Maison du Monde

    Retrouvez également l'annonce dans la Lettre mensuelle de la Maison du Monde

     

    Adresse :

    509, Patio des Terrasses
    91034 Evry Cedex
    Tel 01.60.78.55.00
    contact@maisondumonde.org

     

     

     


    votre commentaire
  • Le son du chanteur Coréen Psy qui n'en finit plus de buzzer et d'être repris ou parodié, après la version de l'artiste dissident Ai Weiwei a maintenant sa version pro-tibétaine métant en scène le nouveau dirigeant chinois Xi Jinping. In Your Face !

     


    1 commentaire


    Suivre le flux RSS des articles de cette rubrique
    Suivre le flux RSS des commentaires de cette rubrique