• Interview de Lhadon Tethong, ancienne directrice exécutive internationale de Students for a Free Tibet, maintenant en charge du projet d'SFT "Tibet Action Institute". Interview donnée dans le cadre du Forum Mondial pour la Démocratie organisé du 5 au 11 octobre au Conseil de l'Europe à Strasbourg

    Sur le site d'Arte :

    Lhadon Tethong sur ARTE


     Lhadon Tethong

    ... préside l'association des étudiants pour un Tibet libre. Plus de 50 ans après l'échec du soulèvement antichinois au Tibet, elle est le porte -parole d'une nouvelle génération qui défend la cause tibétaine, tout en prenant ses distances avec le Dalai-Lama.

    "Les réseaux sociaux et les nouvelles technologiques ont complètement révolutionner la bataille tibétaine. Que ce soient les Tibétains qui vivent dans leur pays, ou ceux qui sont exilés à travers le monde, il y a un nouveau dialogue, qui était impossible auparavant. Le gouvernement chinois fait tout évidemment pour empêcher les gens de vivre et de communiquer entre eux, mais ils n'ont pas réussi à empêcher les gens de s'approprier les nouvelles technologies, de s'organiser, et d'exprimer leurs idées.(...)
    Les autorités chinoises sont plus dures actuellement dans leur répression... Pour nous, c'est en fait un signe qu'ils sont en train de perdre le contrôle... ce que beaucoup de gens ont du mal à comprendre car l'opinion générale est que la Chine domine le monde (...) D'une certaine manière, on leur donne à croire qu'ils sont invicibles.... mais en réalité c'est un système qui se maintient en vie en faisant usage de la violence. Ce système, et le parti communiste qui le dirige, est clairement à bout de souffle...
    Il y a une nouvelle génération de Tibétains qui n'a pas peur de s'exprimer malgré la répression, c'est un signe d'espoir. Et grâce aux nouvelles technologies, il n'y a plus moyen de faire marche arrière.
    Récemment, il y a eu 54 tibétains, qui plutôt que de s'attaquer aux autorités chinoises, ont préféré s'immoler par le feu. Pour moi, c'est la plus haute forme de protestation non-violente que de retourner la violence vers soi-même. Ce sont des gens qui se disent : "j'utilise ma propre vie pour défendre mes idées de droits et de justice, plutôt que de m'en prendre à quelqu'un d'autre". Pour moi, c'est la forme la plus haute de non-violence."
    Carolyn Höfchen / ARTE Journal


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  • YuDrug : du Hip-Hop tibétain "from inside".

    Yudrug ("Dragon vert") est un groupe tibétain populaire de Machu (Amdo,Tibet oriental).Dans cette région où l'on trouve souvent une attitude de résistance et de défiance des Tibétains contre les autorités chinoises, ce groupe aux styles variés mais plutôt "Pop" donnent dans un autre registre avec cette chanson de Rap aux textes à la fois lyriques et explicites.

    Ces musiques qu'on aime / Songs we like (5)


    Le site High Peaks Pure Earth note: "un style nouveau et audacieux d'expression musicale que l'on entend dans  “New Generation”. Quels que soient vos goûts musicaux, la chanson est sans conteste prenante et pleine d'énergie avec un refrain entrainant".


    Quoi de mieux que le Rap quand les textes se font rebelles :


    Nous sommes la sagesse pointue que vos discours et sermons n’entament pas

    Nous sommes l’obscurité tranquille que votre fougue et votre pouvoir n’affectent pas

    Nous sommes la réponse malicieuse qui vous atteint en plein cœur

    Nous sommes la contamination et l’effroi dans vos existences !

     

    La nouvelle génération a une richesse qui est celle de la jeunesse

    La nouvelle génération a un sentiment de fierté que confère l’assurance

    La nouvelle génération a un visage qui s’apparente à la gaieté

    La nouvelle génération a une aspiration qui s’appelle Liberté

    La "Nouvelle Génération" de Tibétains vivant aujourd'hui sous l'oppression chinoise est bien déterminée à poursuivre la resistance. Quitte à prendre des risques avec de tels textes. Textes qui sont maintenant lus lors de rassemblements, comme ici à New york. Qu'on se le dise !


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  • L'exposition "Cris du Tibet" est de retour à la Maison des Associations du IVe arrondissement de Paris, 38 Boulevard Henri IV, 75004 Paris (métro bastille).

    A voir !

    Site de l'Expo "Cris du Tibet" à Paris

    "Plus encore que l'esthétisme ou l'aspect technique des images capturées, il m'a paru primordial de faire ressortir  l'atmosphère de Dharamsala. Siège du gouvernement tibétain en exil et lieu de résidence du Dalaï Lama, il s'agit d'une ville militante, au sein de laquelle les manifestations ou cérémonies sont quasi-hebdomadaires. Dharamsala, également surnommée Little Lhassa, vit au rythme des arrivées de réfugiés, de l'actualité -souvent dramatique- du Tibet, et incarne à elle seule le combat tibétain. En étant immergé près de cinq mois sur place, j'ai pu m'imprégner de cette atmosphère si particulière, oscillant entre espoir et résignation, rage et sagesse, lassitude et détermination."


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  • Le sacrifice de mon cousin


    Par Gyaltsen
     Mon cousin qui s’est immolé avait aussi un rêve comme vous et moi. C’était juste un mois après l’immolation au Tibet de mon cousin, Lobsang Jamyang, que j’ai surpris une conversation entre deux étudiants de mon école au cours de laquelle un des étudiants a dit à l’autre “Pourquoi ne meurent-ils pas après le Nouvel An ? Cela perturbe nos fêtes de fin d’année”. Même si cela ne m’était pas directement adressé, ses mots ont transpercé mon coeur. J’ai pensé à attraper ce garçon et le frapper une ou deux fois. Mais j’ai ravalé ma colère et je suis parti tristement.
     
    Que les immolations soient la meilleure forme de contestation ou pas, mon cousin et les autres ont tous mis un terme à leur vie dans l’espoir d’un futur meilleur pour le Tibet.
     
    Ils aiment tous le Tibet, plus que leurs propres vies, et c’est pourquoi ils se sacrifient pour leur pays. Ce n’est pas qu’ils donnent peu d’importance à leurs vies. Dans le cas de mon cousin, il avait son propre rêve, exactement comme vous et moi - de fonder une famille et d’avoir des enfants, de vivre longtemps et d’avoir une vie heureuse. C’était un homme très énergique et tendre et spécialement amical et serviable avec ses voisins. Il était prêt à commencer une nouvelle vie avec de nouvelles ambitions. Il était éduqué et avait même des récompenses dans des compétitions d’écritures tibétaines. Cependant l’amour qu’il avait pour son pays était plus important que son amour propre. Je sais que d’autres personnes qui se sont immolées avaient des pensées similaires.
     
    Se donner la mort n’est pas une chose facile ; encore moins par le feu. Tristement, beaucoup d’entre nous ne peuvent même pas se rendre compte des douleurs subies. Ceux qui se sont immolés ont décidé de quitter leurs parents aimants, leurs frères et soeurs, leurs familles. Ils ont dû pleurer bien des fois avant de tous les laisser derrière eux.
     
    Ils étaient ces hommes qui ont résisté contre les règles de la tyrannie et refusé d’écouter toutes les fausses promesses du gouvernement chinois. Ils se sont battu avec détermination et sont morts bravement.
     
    Bien que nous demandions instamment des négociations et de l’attention à l’encontre de la détresse des Tibétains de l'intérieur, la Chine ne nous écoute presque pas - elle ne prête même pas attention aux cris de nos martyrs qui se sont immolés, demandant la liberté du Tibet et le retour d’exil du Dalaï Lama.
     
    Au lieu de cela, le gouvernement de Beijing augmente le nombre de personnel de sécurité armé et des forces spéciales dans les régions tibétaines pour mettre en place des mesures autoritaires, des emprisonnements et des menaces pour de potentielles nouvelles protestations.
     
    Ces Tibétains qui ont risqué leurs vies en élevant leurs voix contre les partis pris et mauvais traitements des autorités chinoises au Tibet ont été soumis à des souffrances insupportables. Sans pitié, la police chinoise et les paramilitaires ont détruit presque tous les monuments historiques, d’écritures sacrées et de places saintes au Tibet qui est le coeur de la culture et de la religion tibétaine.
     
    Tous les monastères sont assiégés et des milliers de moines et de laïcs ont été tués et blessés. Les Tibétains sont complètement enfermés et ne laissent personne voir leurs souffrances et humiliations. Ces Tibétains qui se sont révoltés pour la vérité ont été désignés ennemis et certains ont été tué ou emprisonnés sans jugement.
     
    On pourrait penser que nos manifestations et spécialement les nouvelles des immolations sont tombées dans de sourdes oreilles mais elles n’ont pas été ignorées et ne sont pas passées inaperçues. Ces actes désespérés d’immolations n’ont pas retenu l’attention de la communauté internationale comme l’avait été l’immolation de Tarek al-Tayeb Mohamed Bouazizi, un vendeur de rue tunisien qui s’est immolé le 17 décembre 2010 afin de protester contre la confiscation de ses marchandises, le harcèlement et l’humiliation dont il dit avoir été victime par un employé municipal et ses assistants.
     
    Cependant, l’impact des immolations de Tibétains au Tibet a été bien moindre.
     
    Juste après l’immolation de mon cousin, des personnes de tous âges sont venu dans mon village et ont aidé la victime de telle manière qu’il semblait qu’ils appartenaient tous à notre famille. Tous les conflits qui divisaient les gens ont finit par se dissoudre. Même s’il y avait des aversions et des mésententes entre les Tibétains auparavant, chacun a agit et s’est senti comme frères et soeurs, vivant et travaillant ensemble. Même ma mère, qui a la cinquantaine a commencé à apprendre le Tibétain. Elle essaie de parler purement tibétain sans passer par l’utilisation de mots chinois. On a l’habitude d’utiliser beaucoup de mots chinois dans nos conversations au Tibet, comme nous utilisons beaucoup de mots anglais ici en exil. Mais à la suite de toutes ces tragédies, les Tibétains du Tibet utilisent rarement les mots chinois lorsqu’ils discutent, ils essaient de promouvoir la langue et la culture tibétaine de toutes les manières possibles.
     
    Cette histoire a eu lieu dans un village démuni mais quand on regarde bien tous ces incidents similaires, cela devient très clair que toutes ces protestations, tout spécialement les immolations, déclenchent une nouvelle étincelle d’unité, de patriotisme et de nationalisme entre Tibétains et a réveillé des Tibétains de leurs profonds sommeils.
     
    On ne peut pas parler de vérité quand on parle de la Chine. La Chine demande simplement de la loyauté pour essayer de cacher la vraie histoire du Tibet. Cependant, la vérité est toujours vraie et elle ne peut être tournée en mensonge par la force et le pouvoir. 
     
    Même si de nombreux autres Tibétains sont tués, la vérité du Tibet comme un Etat indépendant de la Chine à travers les siècles restera comme elle est. Les accusations infondées et les critiques contre Sa Sainteté le Dalaï Lama et les Tibétains ne sera jamais une manière de résoudre les problèmes, cela ne laissera pas ces deux pays en paix. De plus, les accusations injustifiées de la Chine détérioreront leur image internationale.
     
    Je ne demande pas que le monde soit inspiré par tous ces sacrifices altruistes que sont les immolations des Tibétains. C’est déjà plus qu’assez si notre propre peuple en est inspiré.
     
    NOTE : L’auteur est un étudiant d’une école tibétaine en Inde et son cousin Lobsang Jamyang s’est immolé au Tibet pour protester contre le gouvernement chinois il y a quelque mois.


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  • Interview de Katia Buffetrille sur le site du Nouvel Observateur


    Les immolations font l'actualité au Tibet depuis des mois. Katia Buffetrille, ethnologue et tibétologue à l'École pratique des hautes études, explique ces gestes à répétition.

    Pas un mois ne passe désormais sans qu'un Tibétain ne s'immole par le feu. Depuis mars 2011, ils sont 51 à avoir fait ce geste. Comment l'expliquer ?

    - Après les manifestations de 2008 auxquelles avaient participé de très nombreux Tibétains de tout le Plateau, moines et laïcs, les habitants ont inventé différents moyens de contestation pacifiques : poèmes codés postés sur les blogs ; le "Mercredi blanc" ("lhakar") – tous les mercredis, ils mangent tibétain, parlent un tibétain pur, s'habillent en vêtements traditionnels – pour montrer leur fierté d’être tibétain, le végétarisme, le refus de faire les récoltes, le boycott des commerçants chinois au profit des tibétains, l’abandon des monastères par les moines et les nonnes qui refusent les nouvelles règles de contrôle, les manifestations en faveur de la préservation de la langue, et, enfin, les immolations... C'est la forme la plus extrême de ces contestations pacifiques.

    Comment interpréter qu'en plus des moines, des laïcs s'immolent désormais ?

    - Les laïcs ont le même désir que les moines de voir le dalaï-lama revenir au Tibet et de préserver leur culture, leur mode de vie et leur religion. Ils défendent de plus en plus leur identité tibétaine car ils la sentent menacée. Certains de ceux qui se sont immolés ont laissé des testaments dans lesquels ils expliquent qu'ils offrent leur corps en offrande pour le Tibet. Rikyo, une jeune nomade, mère de trois enfants, qui s'est immolée en mai, a laissé une note dans laquelle elle demande aux Tibétains de ne pas se battre pour elle si elle tombe entre les mains de la police chinoise. Elle appelle les Tibétains à rester unis, à préserver leur culture en l'étudiant, à parler tibétain, et à œuvrer pour le retour du dalaï-lama au Tibet.

    La pression exercée sur les Tibétains atteint-elle un niveau rarement égalé dans l'histoire de la région ?

    - Certains Tibétains comparent la situation actuelle à la révolution culturelle. Lhassa est devenue une vaste prison. La police est partout, en groupe de 10, portant armes, bâtons et extincteurs. Des scanners corporels sont installés à de nombreux points de contrôle dans la ville, particulièrement vers le Barkhor, le chemin de pèlerinage qui entoure le temple le plus sacré du Tibet.

    Autre pression : les déplacements des Tibétains entre les zones tibétophones du Kham et de l’Amdo et la Région autonome du Tibet requièrent la possession de quatre documents d’identité depuis mars 2012. En revanche, les Chinois han peuvent voyager librement et s’y installer. Cela n’empêche pas Lhassa d’avoir été classée pour la 5e année consécutive la ville où les résidents sont les plus heureux de toutes les villes "chinoises", à la suite d’un sondage (mais on ignore qui furent les personnes interrogées) ! 

    Ajoutons à cela la poursuite de la sédentarisation forcée des nomades, les contrôles de plus en plus stricts dans les monastères, les peines de prison très lourdes pour toute personne accusée de faire passer des informations à l’extérieur... La liste est longue.

    La plupart des immolations ont lieu dans des régions tibétophones du Kham et de l'Amdo (intégrées aux provinces chinoises du Sichuan, du Qinghai, du Gansu et du Yunnan) et non dans le Tibet central. Pourquoi ?

    - Probablement parce que les politiques ayant longtemps été moins répressives dans ces deux régions qu'au Tibet central, les Tibétains avaient l'habitude de pouvoir s'y exprimer plus librement. A partir du milieu des années 1990, les politiques discriminantes et restrictives que connaissait le Tibet central ont commencé à être appliquées dans ces régions. Depuis les manifestations de 2008 surtout, la répression est très dure, particulièrement dans la région de Ngawa où il y a le monastère de Kirti. Les moines de ce monastère ont défendu leur droit à la liberté religieuse en 2008 et plusieurs ont été tués. Depuis, le monastère et la région sont totalement fermés et seuls un ou deux journalistes ont réussi à y pénétrer (dont Ursula Gauthier du "Nouvel Observateur"). Les deux dernières immolations qui ont eu lieu lundi sont le fait d’un jeune moine de Kirti et d’un ex-moine du même monastère. Le plus grand nombre de personnes qui se sont immolées viennent d'ailleurs de ce monastère et de la région de Ngawa.

    Face à ces immolations, les autorités chinoises continuent de répondre par la répression ?

    - Pour dissuader les Tibétains de s'immoler, les Chinois arrêtent à chaque immolation des personnes de l'entourage, des moines, des membres de la famille en les accusant de complicité ou même de "non assistance à personne en danger". Ryiko aurait demandé aux moines qui tentaient de l’aider de la frapper avec une pierre afin qu’elle ne tombe pas vivante entre les mains de la police chinoise. Cela donne une idée des traitements que subissent les prisonniers. Rikyo est décédée sur le lieu même de son immolation.

    Qu'en dit le dalaï-lama ?

    - Son attitude a évolué sur cette question. Il a d'abord condamné les immolations, ainsi d'ailleurs que les grèves de la faim : après le premier cas d'immolation, en 1998, d'un Tibétain en exil en Inde, le dalaï-lama a dit son désaccord au nom de la non-violence. En 2011, face à la vague des immolations au Tibet, il a contesté l’efficacité de tels gestes, ne les condamnant pas, ne les encourageant pas. Dernièrement, dans un entretien au quotidien indien "The Hindu", il a confié qu'il ne voulait plus en parler, jugeant le sujet trop sensible et craignant que, "s’il dit quelque chose de positif, les autorités chinoises le blâmeront et que s’il dit quelque chose de négatif, les familles des personnes qui se sont immolées seront très tristes car ces dernières ont sacrifié leur vie" pour le Tibet.

    Y a-t-il un consensus au sein des Tibétains sur l'immolation ?

    - Très difficile de répondre. Nous avons un accès difficile au Tibet et il n’est pas question de téléphoner à nos amis pour parler de ce sujet. Mais en lisant les blogs, la presse, on voit que certains Tibétains ne sont pas d’accord avec ces actes. Ils ne considèrent pas ces Tibétains comme des héros (en tibétain, "pawo"). Mais ils semblent bien minoritaires et des milliers de Tibétains se rendent aux funérailles de ceux qui se sont immolés afin de leur rendre hommage, en dépit des risques.

    Peut-on s'attendre à un passage à l'action violente ?

    - En exil, un certain nombre de Tibétains remettent en question la politique de la "voie du milieu" prônée par le dalaï-lama, néanmoins ils continuent à défendre la non-violence. Au Tibet, on le voit, la contestation reste non violente. Il faut rappeler aussi que le rapport de force est très inégal : il y a 6 millions de Tibétains et 1.300.000.000 Chinois. Mais que se passera-t-il le jour où le dalaï-lama disparaîtra si la question tibétaine n’a pas été réglée ? On ne peut qu’appréhender ce moment.


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  • Kesang Marstrand, ou le Tibet qui traverse la planète.

    Ces musiques qu'on aime / Songs we like (5)


    Kesang est née aux États-unis, d'un père tibétain et d'une mère danoise, et est mariée à un Tunisien. Des origines multiples qui confèrent forcément un destin de voyage et une musique qui transporte.

    Chanteuse de folk, auteur-interprète et guitariste, un de ses morceaux les plus célèbres est "Tibet Will Be Free"  après son album Bodega Rose.

    Vivant en Tunisie, notamment au moment de la révolution qui a chassée Ben Ali, elle chante et célèbre ce mouvement qu'elle vit sur place. Elle a déclaré au magazine Opinion "Ce que j'ai vécu lors de la Révolution restera l'un des plus grands moments de ma vie."

    Reconnue en Tunisie et à travers le monde elle chante en anglais, français, ou encore en arabe comme dans cette magnifique chanson Ana Baacha Al Bahr -أنا بعشق البحر

    Lors du début du soulèvement populaire en Tunisie, elle porte sa veste "Team Tibet", de Students for a Free Tibet, sur l'avenue Habib Bourguiba pour "représenter son propre héritage et comme signe d'une solidarité inhérente entre tous les peuples oppressés.[...] En espérant que les Tibétains connaitrons eux mêmes bientôt la liberté qu'ils méritent."

    Ces musiques qu'on aime / Songs we like (5)

    "As you can see, I wore my Team Tibet shirt. To me, it was a way to represent my own heritage, and a sign of the inherent solidarity among all oppressed peoples. I wanted to share this photo with you all, both in recognition of the Tunisian Revolution which we celebrate today, and in hopes that Tibetans will soon experience the freedom they have long deserved."

    Vous pouvez écouter ses magnifiques chansons aux mélodies pures qui nous emmènent très très loin sur son site :

    http://www.kesangmarstrand.com

    MERCI POUR CETTE MUSIQUE, KESANG, MERCI POUR CET HOMMAGE AUX LUTTES DES PEUPLES OPPRIMÉS.

    TIBET WILL BE FREE !

    Ces musiques qu'on aime / Songs we like (5)


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