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    RSR.ch // Dernière mise à jour : 2 février 2010 à 19:26

     

    Le gouvernement jurassien n'a pas changé d'avis. Il veut toujours accueillir à titre humanitaire les deux frères ouïgours de Guantanamo. Il a transmis mardi sa prise de position au Conseil fédéral qui devra trancher sur ce dossier très sensible et dans lequel Pékin fait pression sur Berne.

     

    Tous frais compris

    Si les deux Ouïgours étaient admis en Suisse, ils bénéficieraient d'un permis de résidence (B) qui leur permettrait de "se déplacer librement en Suisse", a précisé Charles Julliard, en charge de la Justice jurassienne. "Tous les frais seront pris en charge par la Confédération", a-t-il ajouté.

    Pour prendre sa décision, le gouvernement jurassien a procédé à une pesée d'intérêts politiques, diplomatiques et économiques. Mais ce sont les considérations humanitaires qui l'ont emporté.

    Le gouvernement n'a pas précisé où ces deux ex-détenus de la base américaine de Guantanamo pourraient s'établir si le Conseil fédéral donnait suite à l'offre jurassienne. Mais il n'y aurait aucun problème d'encadrement ou de logement, a assuré le canton.

    Les deux frères ont déjà signé leur accord pour être transférés en Suisse. "Ils n'auront pas le statut de réfugié", a précisé Charles Juillard. Si le Conseil fédéral accepte leur venue, les deux Ouïgours pourront se déplacer librement en Suisse, mais ils auront besoin d'un visa Schengen pour quitter le pays.

    Pékin a averti la Suisse que l'accueil de ces deux détenus de Guantanamo pourrait porter "atteinte" aux relations entre les deux pays. Pour Pékin, "les terroristes présumés de nationalité chinoise, quelles que soient leurs ethnies, doivent être rapatriés en Chine".

    Vendus aux Marines

    La section suisse d'Amnesty International a salué le geste du canton du Jura et appelé mardi le gouvernement à "tenir sa promesse".

    Les deux Ouïghours au centre des tensions entre Berne et Pékin ne sont pas des terroristes, mais "des pauvres hommes détenus par erreur", fait valoir leur avocate Elizabeth Gilson.

    Le plus jeune des frères, Bahtiyar Mahnut, s'était exilé en Afghanistan "pour trouver une vie meilleure". Son frère Arkin "était parti à sa recherche pour le faire rentrer au pays". Ils ont fui "sans passeport" au Pakistan, où ils ont été "vendus à l'armée américaine", selon l'avocate.

    Une décision controversée

    La commission de politique de sécurité du Conseil national avait le mois dernier appelé Berne à renoncer à accueillir ces deux frères, mais le gouvernement a bénéficié la semaine dernière du soutien d'une très forte majorité du Parlement jurassien.

    Par 45 voix contre 3, il lui avait demandé de maintenir son offre d'accueil. Un vote qui semble avoir pesé dans la décision annoncée mardi par l'exécutif. Reste qu'une partie de la population semble faire preuve d'un certain scepticisme.

    agences/jeh


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  • Veillée citoyenne en commémoration de la journée des Droits de l’Homme à Paris.

           

    Jeudi 10 décembre de 18h à 20h30, Métro ligne : 9 Alma Marceau

    Organisation : collectif de la Fédération des pays d’asiatiques dont la Communauté Tibétaine de France en est un membre.

    Plus d'infos sur le site de la communauté tibétaine de France


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  • www.tibetan.fr/

    Samedi 21 novembre de 16h à 18h à proximité devant ou à proximité de l’ambassade de la République populaire de Chine, la Communauté tibétaine de France et ses amis organise de 16 à 18 h une veillée à la mémoire des Tibétains exécutés

     

    Dans son communiqué la Communauté Tibétaine indique notamment qu'elle exige l'établissement enfin en Chine d'une Justice apolitique qui soit équitable et transparente pour tous. Une Justice normalement constituée doit garantir les droits de la défense aux accusés,en respectant le principe de la présomption d’innocence qui relève du droit constitutionnel chinois.Une fois de plus, nous sommes révoltés par la politique de la persécution raciale, religieuse, et politique du gouvernement chinois à l’encontre des Tibétains du Tibet.

    Au nom de tous les Tibétains de France et de leurs amis, nous condamnons fermement les exécutions sommaires des Tibétains pour avoir manifesté leurs opinions politiques. Depuis l’invasion chinoise en 1950, le peuple tibétain est maltraité, asservi, et persécuté de manière systématique à travers une politique bien planifiée des autorités chinoises. Nous rejetons complètement la politique du néocolonialisme chinois au Tibet. C’est un droit légitime des Tibétains de pouvoir choisir librement leur propre avenir politique sans ingérence chinoise. Nous demandons solennellement au gouvernement chinois de mettre un terme au processus de la criminalisation des opposants politiques tibétains.

    Dans ces démarches, nous avons besoin d’un engagement plus actif, et sincère de la part de "la Communauté Internationale", de "l’Union Européenne" et de la République Française pour faire reconnaître les droits du peuple tibétain en promouvant un dialogue direct entre la "RPC" et le leader du gouvernement tibétain en exil, Sa Sainteté le Dalaï-lama, sur l’avenir du peuple tibétain.

    Soyez nombreux à venir avec vos drapeaux Tibétains et des bougies pour soutenir les Tibétains dans leur si longue épreuve.


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  • 15 ans de prison pour le fondateur d'un site littéraire tibétain

     

     

     

     

    Tsephel.jpgLe fondateur d'un site littéraire tibétain a été condamné à 15 ans de prison mardi, accusé d'avoir divulgué des secrets d'Etat.

    Kunchok Tsephel (photo ci-contre), un fonctionnaire du ministère de l'environnement, âgé de 39 ans, a été condamné le 12 novembre, après un procès à huis clos tenu dans la préfecture de Gannan, dans la province du Gansu (sud-ouest), d'après des informations recueillies par des exilés tibétains, selon l'International Campaign for Tibet (ICT).

    On lui reproche en particulier le contenu de son site influent, Chodme, qui signifie lampe à beurre. Il fait la promotion de la culture tibétaine, et avait aussi fait circuler de l'information sur les manifestations anti-chinoises à Lhassa et dans les régions voisines du Tibet l'an dernier.

    Kunchok Tsephel était détenu par la police depuis le 26 février dernier. Sa famille n'avait pas été informée de sa détention depuis neuf mois, avant d'être convoquée jeudi pour entendre le verdict, d'après ICT.


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    Communiqué de presse – Pour diffusion immédiate.

     

    Contact:

    Lhadon Tethong, New York City, United States, +1 917 418 4181

    Paul Bourke, Sydney, Australia, +61 4194 20 526

    Dhardon Sharling, Dharamsala, India, +91 941 879 1189

    Stephanie Brigden, London, UK, +44 (0)7530 528 264

     

    DÉCLARATION COMMUNE DU MOUVEMENT MONDIAL EN FAVEUR DU TIBET CONDAMNANT LA MISE À MORT DE PLUSIEURS TIBÉTAINS AU TIBET.

     

    22/10/2009: Les 166 Organisations membres du Réseau International de Soutien au Tibet (ITSN, International Tibet Support Network) condamnent le Gouvernement de la Chine pour la mise à mort de quatre Tibétains – Lobsang Gyaltsen, Loyak, Penkyi et une 4èmepersonne dont nous n'avons pas encore le nom – exécutés à Lhassa le mardi 20 octobre 2009.

    La décision de la Chine de procéder à l'exécution de ces quatre Tibétains prouve son mépris des règles internationales en matière de Justice. A l'évidence, ces exécutions n'ont été motivées que par des choix politiques (cf. notes 1 et 2), ces quatre personnes ayant été condamnées sans qu'il y ait eu de procès équitable, il n'y a aucun doute sur ce point.

     

    Ces exécutions capitales montrent que la Chine s'autorise à recourir à tous les moyens même les plus atroces pour terroriser les Tibétains et chercher à anéantir en eux toute vélléité de contestation par rapport à l'occupation chinoise du Tibet.

     

    Lobsang Gyaltsen et Loyak avaient été condamnés à la peine de mort le 8 avril 2009. Raison invoquée: avoir déclenché des « incendies fatals » qui, selon Xinhua, auraient causé la mort de sept Chinois à Lhassa le 14 mars 2008, au moment où toute la ville s'était soulevée après quatre jours de manifestations pacifiques initiées à Lhassa par des religieux tibétains.

     

    Un communiqué de Xinhua, daté du 8 avril 2008, affirmait: « il faut les exécuter pour assouvir la colère du peuple ». Selon la procédure judiciaire chinoise, toute condamnation à mort doit ensuite faire l'objet d'une validation par la Cour Suprême du Peuple, préalablement à toute exécution: nous ne savons pas si cette procédure a été respectée.

    L'identité des deux autres Tibétains exécutés restent à confirmer précisément. En effet nous savions jusque là qu'en avril 2009 trois Tibétains avaient été condamnés à mort avec sursis, ayant été accusés d'incendies volontaires. Le même jour où Lobsang Gyaltsen et Loyak furent condamnés, Gangtsu et Tenzin Phuntsog avaient été condamnés à mort avec un sursis de deux ans. Tandis que Dawa Sangpo se voyait infliger la prison à perpétuité.

     

    Le 21 avril 2009, Xinhua avait annoncé que trois Tibétaines avaient été condamnées pour incendie volontaire ayant causé la mort de six personnes: il s'agissait de Penkyi (originaire de Sakya) condamnée à la peine de mort avec sursis de 2 ans; Penkyi (originaire de Nyemo) condamnée à la prison à perpétuité; et Chime (de Namling) condamnée à 10 ans de prison.

     

     

    En réaction face à ces mises à mort, les Représentants des Organisations membres du Réseau International de Soutien au Tibet, s'associent dans la déclaration suivante :

     

    Lhadon Tethong, Directrice exécutive de l'organisation 'Students for a Free Tibet' (Étudiants pour un Tibet Libre): « C'est la première fois depuis 2003 que des Tibétains se voient infliger la peine de mort. Une telle parodie de justice marque une très inquiétante escalade dans la campagne violente que conduit le Gouvernement chinois en vue de châtier, terroriser et réduire au silence les Tibétains qui osent réagir contre le régime chinois.

    Partout dans le monde, les Tibétains et tous leurs sympathisants vont manifester dans les jours prochains pour condamner ces exécutions et exiger une réaction immédiate de la part de nos Gouvernements. Nous appelons le Président Obama à dénoncer ces exécutions et à entreprendre des actions courageuses et concrètes pour arriver à mettre fin à l'occupation chinoise du Tibet, et ce à l'occasion de sa première visite présidentielle en Chine le mois prochain. »

     

    Paul Bourke, de l'organisation 'Australia Tibet Council': « Ces exécutions brutales témoignent non pas d'un respect de la justice, mais de la volonté de la Chine de renforcer son emprise politique sur le Tibet. Ces mises à mort ont pour but d'adresser un fort avertissement aux Tibétains: toute opposition au régime chinois sera traitée de la manière la plus dure.

    Ces informations bouleversantes doivent conduire le Premier Ministre Rudd à rencontrer le Dalaï lama en décembre prochain pour définir avec lui quelles actions constructives le Gouvernement australien devraient mener pour parvenir à une solution juste et équitable pour le Peuple tibétain. »

     

    Dhardon Sharling du Mouvement des Femmes Tibétaines (Tibetan Women's Association): « Les organisations membre du Réseau International de Soutien au Tibet (ITSN, International Tibet Support Network) souhaitent sincèrement que les Gouvernements du monde entier viendront s'associer à notre dénonciation de ces mises à mort. Le problème du Tibet se caractérise notamment par des violations des droits humains et la sanglante répression imposée aux Tibétains par le Pouvoir chinois. Jamais ce problème ne se résoudra et ne s'effacera de lui-même: sa résolution, alors que le Tibet est sous régime occupation depuis 60 ans, exige des solutions politiques concrètes et pérennes, alors que les propositions de Sa Sainteté concernant une solution mutuellement bénéfique pour la Chine et le Tibet ont été rejetées avec mépris par Pékin.

    Nous appelons la Communauté internationale à exercer de fortes pressions, avec la plus grande fermeté possible, sur les Dirigeants chinois pour les faire s'engager dans des négociations en vue de résoudre pacifiquement cette si longue injustice. »

     

    Stephanie Brigden de l'organisation 'Free Tibet' ajoute: « Ces mises à mort sont atroces et scandaleuses. Ces quatre Tibétains ont été jugés à huis-clos, au mépris même des lois chinoises censées garantir qu'un procès se déroule en audience publique, avec l'option théorique donnée à des observateurs indépendants d'y assister. Il est exclu de croire que même les droits les plus infimes prévus pour les accusés aient été respectés. En décembre 2008, l'ONU a confirmé que les recours aux aveux obtenus sous la torture sont une pratique courante et répandue dans toute la Chine. Ce que même des Responsables du Gouvernement chinois ont reconnu: '' ...presque toutes les condamnations arbitraires de ces dernières années ont pour origine des interrogatoires illégaux... ''. »

     

    Les Organisations membres du Réseau International de Soutien au Tibet, une coalition mondiale d'Associations de défense du Peuple tibétain, exigent de la Chine les actes suivants :

    Ne plus perpétrer aucune autre exécution de Tibétains; cela ne pourrait qu'aggraver encore une situation déjà révoltante; Commuer immédiatement toutes les autres peines de mort déjà prononcées.

     

    * Publier les noms et situations de plus de 1 200 Tibétains disparus depuis les manifestations de mars-avril 2008;

    * Répondre favorablement à la demande du Comité des Nations-Unies contre la Torture (formulée en nov. 2008) de « mener une enquête approfondie et impartiale concernant lerecours excessif et disproportionné de la force, en particulier à l'encontre de manifestants non-violents »;

     

    * Arrêter de rejeter les propositions du Dalaï Lama, et engager des négociations en vue d'une solution pacifique à ces 60 ans d'occupation du Tibet;

     

    Les 166 Organisations membres du Réseau International de Soutien au Tibet appellent tous les Gouvernements à condamner ces exécutions et à faire en sorte d'obtenir de la Chine des engagements sur les points suivants:

    • faire que tous les procès de Tibétains se déroulent en audience publique,

    • permettre aux prévenus de bénéficier de l'assistance d'avocats indépendants,

    • s'assurer que les garanties légales de protection soient respectées,

    • autoriser les personnels des Consulats et les journalistes étrangers qui le demandent, à assister aux procès.

     

     

    ITSN - Réseau International de Soutien au Tibet

    (liste des organisations membres ITSN: voir note 3)

     

    Notes:

     

    Note 1Un rapport de l'ONG Human Rights Watch en mars 2009 révélait qu'en Chine le système judiciaire est politisé à un point tel que tout espoir de voir les Tibétains bénéficier d'un procès équitable est vain. Le rapport conclut ainsi: « le principe d'indépendance du pouvoir judiciaire se trouve extrêmement amoindri par les exigences du Pouvoir politique de voir la Justice et la Police adapter leurs actions respectives en fonction des besoins politiques. » Par exemple, le 19 mars 2008, alors que la Cour n'avait pas encore statuée, le Procureur de Lhassa annonçait déjà que « les violences à Lhassa avaient été organisées, planifiées et préméditées par la Clique du Dalaï Lama, » et que, dans le cas des affaires des 24 suspects arrêtés ce jour là, « les crimes étaient clairs et les preuves suffisantes » démontrant leurs « crimes contre la Sécurité de l'Etat. »

    Rapport HRW: www.hrw.org/en/news/2009/03/09/china-hundreds-tibetan-detainees-and-prisoners-unaccounted

     

    Note 2: Le 2 avril 2008 à Lhassa, au cours d'une réunion intitulée « Commission opérationnelle d'examen des affaires incluant les émeutes du 14 mars », organisée par la Haute Cour du Peuple de la province dite « Région ''Autonome'' du Tibet (RAT) », Pema Trinley – Vice-gouverneur exécutif de la R.A.T. - avait sommé la Justice d'agir vite et de « frapper durement la clique du Dalaï Lama ». Il demandait des mesures judiciaires énergiques, respectueuse des directives du Parti, afin que le verdict final réponde aux attentes politiques, judiciaires et sociales et donne lieu à une stabilisation politique et sociale. [Source: Tibetan Centre for Human Rights and Democracy: www.TCHRD.org]

     

    Note 3: Le Réseau International de Soutien au Tibet (en anglais, International Tibet Support Network, ITSN; site internet: www.tibetnetwork.org ) est une puissante coalition forte de 166 Organisations de soutien au Tibet présentes sur tous les continents. Ce Réseau mondial a pour vocation de faciliter le déploiement de Campagnes internationales d'action non-violentes visant à ce que les Tibétains voient à nouveau leurs Droits respectés, alors qu'ils sont bafoués depuis 60 ans que dure l'occupation du Tibet par la Chine. Le Réseau ITSN a été créé pour renforcer chacune des organisations participantes et pour accroître l'efficacité de l'ensemble du Mouvement pro-Tibet avec la coordination de puissantes Campagnes stratégiques au nom du Peuple tibétain.

     

    Les Organisations du Réseau International de Soutien au Tibet (166 à ce jour):

    Amérique du Nord:

    Association Cognizance Tibet, North Carolina

    Bay Area Friends of Tibet

    Boston Tibet Network

    Canada Tibet Committee

    China Tibet Initiative

    Colorado Friends of Tibet

    Committee of 100 for Tibet

    Dhokam Chushi Gangdruk

    International Campaign for Tibet

    International Tibet Independence Movement

    Los Angeles Friends of Tibet

    Monadnock Friends of Tibet

    Northwest Tibetan Cultural Association

    Rangzen Alliance

    San Diego Friends of Tibet

    Santa Barbara Friends of Tibet

    Seattle Friends of Tibet

    Sierra Friends of Tibet

    Students for a Free Tibet

    Students for a Free Tibet – Canada

    The Tibetan Alliance of Chicago

    The World Tibet Day Foundation

    Tibet Committee of Fairbanks

    Tibet Justice Center

    Tibetan Association of Ithaca

    Tibetan Association of Northern California

    Tibetan Association of Santa Fe

    Tibetan Association of South California

    Tibetan Cultural Association - Quebec

    TIBETmichigan

    Toronto Tibet Youth Congress

    U.S. Tibet Committee

    Western Colorado Friends of Tibet

     

    Amériques centrale et latine:

    Amigos del Tibet, El Salvador

    Asociacion Cultural Peruano Tibetana

    Casa Tibet Mexico

    Grupo De Apoyo a Tibet Chile

    Grupo Pro-Cultura Tibetana, Chile

    Centro De Cultura Tibetana

    Le Club Francais

    Pensando En Tibet - Mexico

    Tibet Group-Panama

    Tíbet Patria Libre, Uruguay

     

    Asie:

    Bharrat Tibbat Sahyog Manch, India

    Circle of Friends (Philippines)

    Core Group for Tibetan Cause, India

    Foundation for Universal Responsibility of H. H. the Dalai Lama

    Friedrich-Naumann Foundation

    Gannasamannay

    Gu-Chu-Sum Movement of Tibet

    Himalayan Committee for Action on Tibet

    India Tibet Friendship Society

    Lung-ta

    Mahatma Gandhi Tibet Freedom Movement

    National Campaign for Tibetan Support, India

    National Democratic Party of Tibet

    Raise Tibetan Flag Campaign

    Roof of the World Foundation, Indonesia

    SFT-India

    Taiwan Friends of Tibet

    Taiwan Tibet Exchange Foundation

    The Youth Liberation Front of Tibet, Mongolia and Turkestan

    Tibet Lives, India

    Tibet Solidarity Forum, Bangladesh

    Tibet Support Group Kiku, Japan

    Tibet Support Network Japan

    Tibetan Parliamentary and Policy Research Centre

    Tibetan Women's Association (Central)

    Tibetan Youth Congress

    SFT Japan

    Students for a Free Tibet - Bangladesh

     

    Asie australe:

    Australia Tibet Council

    Friends of Tibet New Zealand

    Students for a Free Tibet New Zealand

    Tibetan Community of Australia (Victoria)

    Tibet Action Group of Western Australia

    Africa & the Middle East:

    Friends of Tibet - Isamailia (Egypt)

    Israeli Friends of the Tibetan People

    South African Friends of Tibet

    Tibet Support Group Kenya

     

    Europe de l'Ouest:

    Aide aux Refugies Tibetains

    Association Dorje

    Association Drôme Ardèche-Tibet

    Association of Tibetans in Germany

    Association Rencontres Tibetaines - C.S.P.T. Midi-Pyrenees

    Associazione Italia-Tibet

    Austrian Committee for Tibet

    Briancon05 Urgence Tibet

    Caisse d'Aide aux Prisonniers Tibetains

    Casa del Tibet - Spain

    Comite de Apoyo al Tibet (Madrid)

    Comite de Soutien au Peuple Tibetain - Bretagne

    Comite de Soutien au Peuple Tibetain (Les Lilas)

    Comite de Soutien au Peuple Tibetain (Switzerland)

    Comite de Soutien au Peuple Tibetain de l'Herault

    Eco-Tibet France

    EcoTibet Ireland

    France-Tibet

    Free Tibet Campaign

    Games of Beijing, Switzerland

    Swiss Tibetan Friendship Association

    Groupe Non-Violent Louis Lecoin, France

    Grupo de Apoio ao Tibete, Portugal

    International Campaign for Tibet Deutschland

    International Campaign for Tibet Europe

    International Society of Human Rights, Munich Chapter

    ISCOS-CISL

    Jamtse Thundel Association

    La Porte du Tibet, Geneva

    Les Amis du Tibet - Belgium

    Les Amis du Tibet Luxembourg

    Lions Des Neiges

    Lions Des Neiges Mont Blance, France

    Maison des Himalayas

    Maison du Tibet - Tibet Info

    Nos Amis de l'Himalaya

    Nice Tibet, France

    Objectif Tibet

    Passeport Tibetain

    Reseau International des Femmes pour le Tibet

    Save Tibet, Austria

    Society for Threatened Peoples International (Associate Member)

    Solidarite Tibet

    Students for a Free Tibet - France

    Students for a Free Tibet - UK

    Tibet 59 / 62

    Tibet Democratie

    Tibet Initiative Deutschland

    Tibet Libertes, France

    Tibet Society, U.K.

    Tibet Support Group - Ireland

    Tibet Support Group - Netherlands

    Tibet Unterstutzung Liechtenstein

    Tibetan Community Austria

    Tibetan Community in Britain

    Tibetan Community in Ireland

    Tibetan Youth Association in Europe

    Tibetan Youth UK

    Tibetisches Zentrum Hamburg

    TSG Free Tibet And You

    Tsowa-Maintenir la Vie, France

    Urgence Tibet

    Vrienden Van Tibet

     

    Europe du Nord:

    Association of Free Tibet

    Friends of Tibet in Finland

    Swedish Tibet Committee

    The Norwegian Tibet Committee

    Tibet Support Committee Denmark -

    Tibetan Community in Denmark

    Tibetan Community Sweden

     

    Europe centrale et orientale:

    TSG - Slovenia

    Friends of Tibet Society St. Petersburg, Russia

    Helsinki Foundation for Human Rights - Tibet Desk

    Lithuanian Tibet Culture Foundation

    Polish Movement for a Free Tibet

    Society for Croatia-Tibet Friendship

    Students for a Free Tibet, Poland

    The Foundation for Civil Society, Russia

    Tibet cesky (Tibet in Czech)

    Tibet Support Association - Hungary

    Tibet Support Group - Krasnodar Region, Russia

    Tibet Support Group - Romania

    Tibet Support Group - Sochi Region, Russia

    Tibetan Programme of The Other Space Foundation

    Union Latvija Tibetai (Latvia for Tibet )

    Zida Cels, Latvia

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    Mandie McKeown

    ITSN Campaign Coordinator (job share with Paul Golding)

     

    mandie@tibetnetwork.org

    http://www.tibetnetwork.org


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  • Shanghaï Correspondant

     

    Grand gaillard à la mine joviale, Pu Zhiqiang montre sur son téléphone portable le texto de son confrère, l'avocat Teng Biao, lui signifiant qu'après les délibérations d'usage, il a été accepté, en mai, comme membre de Gongmeng. L'organisation non gouvernementale chinoise est l'une des rares à oser traiter de dossiers sensibles, comme le sort des pétitionnaires venus porter leurs doléances à Pékin, ou les difficultés socio-économiques des Tibétains.

    Discrète selon les standards occidentaux de médiatisation, Gongmeng a toutefois acquis depuis 2008 une visibilité auprès du grand public chinois, après que ses membres, des avocats et des juristes pour la plupart, se sont organisés pour répondre aux victimes du scandale dulait en poudre contaminé à la mélamine.

    Or à peine Pu Zhiqiang avait-il été adoubé que Gongmeng était... démantelée, et l'un de ses fondateurs, Xu Zhiyong, jeté en prison, mi-juillet, sous le prétexte d'évasion fiscale (il a, depuis, été libéré sous caution). "Gongmeng devenait de plus en plus puissante. (...) Ça fait peur au pouvoir : ils voient qu'on s'organise", observe Me Pu, de passage à Shanghaï pour voir un de ses clients. "Le Parti communiste est au pouvoir depuis soixante ans. Les gens ont moins peur. La conscience de leurs droits s'est réveillée. Avec le développement économique, les nouveaux médias, ils s'expriment de plus en plus. Tout cela a élargi notre marge de manoeuvre", poursuit l'avocat.

    Les renquan lushi, ou "avocats des droits de l'homme", ne sont encore que quelques dizaines - sur près de 150 000 avocats dans tout le pays. Né au début des années 2000, leur mouvement professe l'obéissance civile - aux lois et à la Constitution - et pose un défi inédit à l'Etat-parti : non seulement le Parti communiste fait inlassablement la promotion du "respect des lois", mais sa quête de légitimité en Chine comme à l'étranger l'oblige à réformer son système judiciaire, ne serait-ce qu'en apparence. Or, depuis plusieurs mois, les avocats accumulent les coups durs : une vingtaine d'entre eux ont vu leur licence suspendue, en mai.

    Leur engagement politique n'a pourtant rien de déraisonnable : certains, comme Teng Biao, ou Pu Zhiqiang, sont certes signataires de la Charte 08, la dernière initiative collective en faveur de la démocratie, lancée fin 2008. Une poignée d'entre eux défend des dissidents et les membres persécutés du Falun Gong, le mouvement religieux banni par Pékin. Mais les autres se battent pour de simples citoyens victimes d'abus. "Ce sont souvent les seuls à défendre des cas qui, sans eux, sombreraient dans l'indifférence la plus totale. Avec le ralentissement économique, les conflits sociaux ont sauté sur le devant de la scène", estime Patrick Poon, coordinateur à Hongkong d'un groupe de soutien des avocats.

    L'arrestation de Xu Zhiyong, qui n'était pas signataire de la Charte 08, et considéré comme modéré, a démontré que tous étaient désormais dans le collimateur des organes de sécurité. "Ce dernier développement est décourageant, et je me sens abattu", nous confie Teng Biao, qui a vu sa licence suspendue en 2008, et qu'on empêche d'enseigner en représailles de son militantisme. "Nous ne sommes pas anti-gouvernement !"

    Pu Zhiqiang attribue sa relative tranquillité à son manque d'ancienneté dans le combat : en réalité, il se fait connaître dès 2004 quand il défend les auteurs, accusés de diffamation, d'un livre sur les abus de pouvoir dans les campagnes. Récemment, il s'est illustré dans l'affaire Tan Zuoren, ce militant de Chengdu accusé de subversion pour avoir voulu comptabiliser les enfants disparus dans les écoles effondrées du Sichuan. Or l'acte d'accusation porte sur les prétendues actions du militant pour commémorer les événements de Tiananmen, une aberration en matière juridique, car aucune loi n'est enfreinte, mais c'est la garantie qu'aucun média ne mentionne la journée du 4 juin 1989. La plaidoirie de Me Pu, qui pulvérise les arguments du parquet, a fait le tour des médias - une contre-publicité embarrassante pour le régime, même si l'avocat est pessimiste sur l'issue du procès, pour lequel, dit-il, la décision vient d'en haut.

    Les libertés que prennent avec les lois chinoises policiers, juges, procureurs et ceux qui les contrôlent tiendraient du burlesque s'ils n'avaient des conséquences tragiques : les témoins proposés par Me Pu lors du procès de Tan Zuoren ont été retenus à leur hôtel par la police et passés à tabac. Dans l'affaire de la mélamine, les parents ont longtemps vu leurs plaintes rejetées par les tribunaux. "La défense est souvent confrontée à de tels problèmes que les procès sont une catastrophe en termes de respect des lois", constate Eva Pils, chercheuse à la faculté de droit de l'université chinoise de Hongkong.

    Sur un tel terrain miné, l'engagement des avocats tient du sacerdoce - ils travaillent souvent bénévolement, sauf en droit des affaires - et il est l'aboutissement d'une prise de conscience personnelle. Pu Zhiqiang, 44 ans, est un ancien leader étudiant de 1989. Il ne fut jamais emprisonné, mais ne put trouver un travail correspondant à son niveau d'études, car il a toujours refusé d'écrire l'autocritique sur son rôle lors du printemps de Pékin, requise à l'embauche. "Je suis historien de formation, il n'était pas question de mentir", dit-il. Il devint alors secrétaire d'un paysan patron d'un marché de légumes à Pékin, puis passa l'examen du barreau. Il est aujourd'hui associé de la Beijing Huayi Law Firm.

    Xu Zhiyong, lui, était étudiant en droit quand, en 1994, il joua le médiateur dans sa région natale du Henan : "Quatre villageois avaient été tués. Les autres avaient pris en otage deux policiers. J'ai persuadé les paysans de relâcher les policiers", raconte-t-il. En 1997, il découvre l'existence des "pétitionnaires" montés à Pékin manifester devant le siège de CCTV, la télévision centrale. En 2002, il souhaite devenir membre du parti, mais sa candidature est rejetée en raison de l'assistance qu'il avait apportée à des paysans du Liaoning.

    En 2003, c'est la mobilisation de Xu Zhiyong, et de deux jeunes autres doctorants en droit, Teng Biao et Yu Jiang, dans l'affaire Sun Zhigang - un jeune graphiste, tabassé à mort dans l'hôpital d'un centre de détention de migrants du Guangdong où il avait été emmené parce qu'il n'avait pas ses papiers - qui donnera naissance à Gongmeng.

    Le trio fait parvenir à l'Assemblée nationale du peuple un rapport qui dénonce l'inconstitutionnalité des centres de détention. Un mois après, le Conseil d'Etat, sur ordre de Wen Jiabao qui vient d'être désigné premier ministre, abroge la réglementation administrative qui les avait institués en 1982 : "Wen Jiabao a voulu marquer les esprits. C'est une décision qui a suscité beaucoup d'espoir et d'enthousiasme à l'époque. Après le cas Sun Zhigang, on a décidé d'utiliser des cas individuels pour faire avancer les processus démocratiques", se souvient Teng Biao. Le "weiquan yundong", ou mouvement de défense des droits, prend son essor. Avocats et spécialistes du droit en sont le moteur et Gongmeng devient leur plateforme - jusqu'à la reprise en main récente.

     

    Brice Pedroletti


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