• Samedi, à travers le monde, les tibétains et leurs soutiens manifesteront. Comme l'a délcaré Tenzin Dorjee de Students for a Free Tibet, "Le 10 Mars n'est pas juste l'anniversaire d'un soulèvement. C'est le jour où les tibétains, encore une fois, déclarent leur indépendance, non pas sur le papier mais dans la rue ! "

    Soyons dans les rues !

    M10streets

     

     

     

     

    www.March10.org

    Pour trouver le rassemblement dans votre pays, votre ville....


    A Paris, c'est 15h, au Trocadéro (plus d'infos ICI)

     

    Vous pouvez également signer le "Pledge" (la pétition) international : http://standupfortibet.org/enough/dk-speakup-petition-1/ 

     

    Pourquoi le 10 mars ? Plus d'informations sur le 10 Mars 1959 : ICI


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  • Le Congrès de la Jeunesse tibétaine a lancé une grève de la faim pour rappeler 
    aux Nations unies leur responsabilité à faire cesser la souffrance des Tibétains en Chine.
    Tsewang Rigzin, président du Congrès de la Jeunesse tibétaine, a déclaré: «Depuis 2009, 
    vingt trois moines et nonnes bouddhistes se sont immolés. Parmi ces vingt trois, quinze sont décédés à ce jour».
    Tsewang Rigzin a appelé les Nations unies : «à envoyer une mission d’enquête au Tibet, 
    à faire pression pour que la Chine lève cette loi martiale au Tibet, à arrêter la campagne de
    « rééducation patriotique au Tibet », à faire pression pour que la Chine libère tous les prisonniers politiques
    au Tibet».
    Tashi Yangzom, présidente du Congrès de la Jeunesse tibétaine-Toronto, déclare de son côté : 
    «Les Nations unies en particulier ne prennent pas position pour notre peuple ni pour notre cause».
    Tenying Yangsel, des relations publiques du Congrès de la Jeunesse tibétaine, a ajouté: 
    «Ils veulent que les gens sachent ce qui se passe au Tibet. C’est le message fort qu’ils veulent envoyer».
    Le Congrès de la Jeunesse tibétaine appelle les dirigeants mondiaux et les gouvernements à intervenir 
    et à demander directement au régime chinois de stopper la répression au Tibet.

    http://tibetanyouthcongress.org/

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  • Tibet Film Festival 3

    Le week end dernier Students for a Free tibet France a organisé durant deux jours le Festival du Film Tibétain à Paris en collaboration avec la Fondation pour la Responsabilité Universelle de Sa Sainteté le Dalai Lama. C'est la seconde édition de ce festival populaire à Paris. Cette année les invités d'honneurs, la Communauté Ouïghour de France a présenté un film et participé à la discussion qui a eu lieu lors de l'ouverture du festival du film.
     
    L'ouverture du festival s'est tenu le 17 février avec la projection du film "The Sun Behind the clouds" et "Muhebbetning 10 serti" (les 10 conditions de l'amour) un film sur la leader Ouïghour Rebiya Kadeer.

    "Le but de ce festival est d'élever la prise de consience sur l'histoire du Tibet et la cause tibétaine. Garder à l'esprit la situation actuelle à l'intérieur du Tibet est également une marque de notre solidarité avec les tibétains à l'intérieur du Tibet." a précisé Tenam co-Président de SFT France.
     Tibet Film Festival 2
    "Je pense que la réaction du public a été enthousiaste. Je trouve cela encourageant et en suis enchanté. Les discussions avec la Communauté Ouïghour montrent qu'il y a énormément de choses à faire ensemble" a ajouté Alexis, vice Président de SFT France.

    Tibet Film Festival 1 Les drapeaux Ouighour et Tibétain


    Le deuxième jour du festival le réalisateur tibétain Nawang N. Anja Tsang était spéciallement invité pour présenter son film "Little Tibet" pour la première fois en France. "Ce film parle de ce rêve que partagent tous les tibétains en exil, rentrer au pays" expliquait le réalisateur. Le film a été acclamé lors de projections dans de nombreux pays à travers le monde. Little Tibet suit un tibétain de Londres dans un voyage de découverte du Ladakh, à la recherche de son identité culturelle. Émouvant et drôle à la fois, le film est accompagné d'une narration légère décrivant les défis d'un voyage à travers des paysages impraticables, des acceuils chaleureux, des rencontres originales, des traditions vivantes et des panoramas évocateurs de paysages authentiques et impressionants.

    "Cette année je suis ravie de l'intérêt porté par les spectateurs" explique Anne, co-presidente de SFT France. "Nous voulions mettre en lumière la question tibétaine d'une manière différente et si l'on en juge par l'audience, je pense que cela a été un succès." a-t-elle ajoutée.
    Le festival a également accueilli les visiteurs avec de délicieux momos tibétains, khapse et thé. De jeunes tibétains vivant en France ont présenté une pièce de théâtre politique spécialement écrite pour le festival.

    "Je suis très fière que Kunsang, Tagya et leur groupe de volontaires nous ait fait partager cette pièce si puissante sur les tibétains à l'intérieur du Tibet. Même si ça déchirait le coeur de regarder jouer les manifestations qui ont lieu à l'intérieur du Tibet, néanmoins la pièce a délivré un message très positif" explique Martha, membre de SFT.

    Les spectateurs et visiteurs ont quitté le festival avec un petit paquet de Tsampa, leur rappelant la révolution qui se déroule actuellement a l'intérieur du Tibet, baptisée "Tsampa Révolution".


    Vive le Tibet Libre !

    Tsampa Revolution !


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  •  

    NB : Le texte ci-dessous est une position adoptée à l'unaminité lors de la dernière Assemblée Générale de l'Association Etudiants pour un Tibet Libre. Elle n'engage aucune autre association.

    ............................................

    Lionnel Luca : On marque la distance

    Bien que les idées politiques de Lionnel Luca, président du groupe « d'études sur le problème du Tibet » à l'Assemblée Nationale, ne datent pas d'hier ; durant ces dernières années et particulièrement ces derniers mois, avec le développement au sein de l'UMP de la « Droite populaire », ses propos publics se sont à la fois radicalisés et médiatisés (voir historique en annexe ci-dessous).
    Autant les positions politiques des uns et des autres ne traitant pas de la question tibétaine ne devraient pas nous regarder, autant il devient difficilement tenable (à notre sens) pour les amis du Tibet d'avoir ce type de personne à nos côtés. La cause tibétaine a toujours été multiple et ouverte. Des parlementaires mais aussi sympathisants de tout bords ayant en commun certaines valeurs y sont les bienvenus.
    Mais défendre le Tibet ne peut pas se déconnecter de certains principes :
    La Déclaration Universelle des Droits de l'Homme, la solidarité qui dépasse les frontières, la lutte contre celles et ceux qui, à l'autre bout du monde ou au coin de notre rue se font ennemis de la liberté, de la différence. Contre le colonialisme passé et présent, contre la peine de mort.

    Hors nous faisons le constat que M. Luca et certains parlementaires du Groupe-Tibet, par ailleurs organisés au sein de la « Droite Populaire » ne partagent manifestement pas ces valeurs, et se retrouvent au centre de polémiques qui associent leurs noms et leurs fonctions à l'homophobie, la xénophobie, le révisionnisme pro-colonial, la tentative de rapprochement avec l'extrême droite. Nous ne voulons pas que la cause tibétaine y soit associée par ricochet. Pas plus que nous ne voulons servir de caution « morale », « humaniste », « généreuse » à ces individus et leur courant de pensée. C'est pourquoi nous croyons qu'il est temps de tracer une ligne. A l'heure où les idées d'extrême droite connaissent une nouvelle jeunesse, nous tenons à marquer publiquement la distance avec M. Lionnel Luca.

     

    Il ne s'agit pas de déclarer qu'être pro-tibétain c'est être de tel ou tel courant de pensée. Nous avons une action politique, mais pas une action partisane. Nous n'avons bien sûr pas à  remettre en cause sa légitimité de député (c'est l'affaire des électeurs de sa circonscription). En tant qu'association nous n'avons pas à indiquer aux députés comment s'organiser en groupe parlementaire. Que nous reste-t-il alors ? Marquer la distance. Tout simplement.

    Ce que nous voudrions ? Un groupe parlementaire consacré au Tibet mené par des parlementaires animés d'une sincère sympathie pour la cause tibétaine et ses valeurs, qui ne soient pas au centre de polémiques allant à l'encontre de ces mêmes valeurs.

    L'actualité au Tibet est très sérieuse et mérite une attention particulière des élus. Une attention collective et sérieuse où le "politiquement incorrect" n'a pas sa place.

    Quelques soient, pour chacun de nous, nos positions politiques, multiples, diverses, parfois peut être même antagonistes, nous affirmons avec clarté qu'en tant qu'organisations de soutien au Tibet et à la liberté des tibétains, en tant qu'organisations de défenses des droits de l'Homme, nous sommes animés de valeurs communes avec lesquelles il est hors de question de transiger.

    Le mouvement pro-tibétain compte en son sein des homosexuelLEs, des féministes, des immigréEs et enfants d'immirgéEs, des bi-nationnaux, des historiens, des individus qui pensent avoir le droit de ne pas aimer la marseillaise et qui pensent que Setif en 1945 n'était pas un village-club, des pacifistes qui ne pensent pas que faire la guerre fasse de vous « un homme », des antiracistes qui pensent qu'organiser un apéro « saucisson-vin rouge » à l'assemblée n'est pas une « blague » mais bien un clin d’œil sulfureux aux identitaires.» 

    Vive le Tibet Libre, Vive les droits de l'Homme, Vive la solidarité internationale !

    A bas les guerres, à bas le colonialisme, à bas toutes les oppressions !


    ...........................................................

    Annexe

    Historique (non-exhaustif) des propos et positions « polémiques » de M. L. Luca

    Pro-peine de mort



    Colonisation et mémoire historique

    Lionnel Luca avait déclaré en décembre 2005 que sans « la colonisation, ni Léon Bertrand ni Azouz Begag ne seraient ministres de la République française ». Le député avait également affirmé que « ceux qui aux Antilles font toutes sortes d'amalgames avec l'esclavage ne crachent pas sur le RMI des anciens colonisateurs ».

    http://www.liberation.fr/politiques/0101550947-colonies-un-depute-ump-tacle-les-ministres-trop-bronzes

    En avril 2010, Lionnel Luca accuse le film Hors-la-loi, un long-métrage de Rachid Bouchareb sur la guerre d'Algérie, de manichéisme et de « falsification historique ». Le député qualifie le film de « négationniste », d'« anti-français » et l'accuse de livrer « une vision hémiplégique de l'Histoire », condamnant au passage l' « irresponsabilité » du réalisateur. Lionnel Luca, qui n'avait pas vu le film, se verra attribuer quelques jours plus tard le premier prix de la « Bêtise avec un grand C », une récompense décernée à l'unanimité par la SACD « visant à honorer ceux qui, en toute méconnaissance de cause, prendront dorénavant l'initiative de tenter de limiter la liberté d'expression en s'attaquant publiquement à des œuvres sans les avoir lues ou vues ».

    http://www.sacd.fr/Lionnel-Luca-premier-laureat-du-nouveau-prix-Betise-avec-un-grand-C.1605.0.html

    http://next.liberation.fr/cinema/0101634194-polemique-autour-du-film-de-bouchareb-hors-la-loi

    http://www.lepoint.fr/chroniqueurs-du-point/emmanuel-berretta/le-depute-lionnel-luca-en-guerre-contre-le-film-hors-la-loi-07-05-2010-452497_52.php

    Ce même film avait provoqué des manifestations au sein de l'extrême droite

    http://droites-extremes.blog.lemonde.fr/2010/09/21/qui-est-a-lorigine-des-manifestations-contre-le-film-hors-la-loi/

    Le 5 mai 2006, quelques jours avant la première commémoration de l'abrogation de l'esclavage le 10 mai, un groupe de députés UMP mené par Lionnel Luca demande l'abrogation de l'article sur l'enseignement de l'esclavage. Ces parlementaires justifient leur demande « au titre du parallélisme des formes et par souci d'égalité de traitement » suite à l'abrogation de l'article 4 de la loi du 23 février 2005 qui mentionnait un rôle positif de la colonisation (Wikipédia et http://www.ldh-toulon.net/spip.php?article1296 )


    Discours pro-guerre en Afghanistan, anti-éxilé et sexiste (« la guerre fait de vous un homme »)

    «Je trouve indécent qu'on s'apitoie sur leur sort quand nos soldats se battent pour leur liberté (...). S'ils étaient des hommes, ils se battraient pour leur liberté sur leur territoire. » L'auteur de cette phrase s'appelle Lionel Luca. Il est député de la République française, la patrie des droits de l'homme. Et ceux qui ne « seraient pas des hommes », ce sont les migrants afghans récemment expulsés.

    http://www.lavoixdunord.fr/Locales/Calais/Bonjour/2009/10/25/article_si-c-est-un-homme.shtml

    Autre « dérapage » sexiste :

    « «Vous pouvez nous appeler la droite dure ou la droite de fer. Ce qui est sûr, c’est qu’on n’est pas des invertébrés, des émasculés. On a des discussions d’hommes. Enfin… même avec les femmes.»

    http://www.liberation.fr/politiques/01012350743-au-sein-de-l-ump-la-droite-populaire-prend-racine


    Remise en cause de la bi-nationalité « pour certains »

    «Sur la binationalité, on aurait pu ouvrir un débat, de façon à ce qu’elle soit à géométrie variable. Autant il est normal que des citoyens européens puissent avoir une double nationalité, autant on peut s’étonner que ceux qui ont été colonisés veuillent à tout prix conserver la nationalité de leur colonisateur» ajoute-t-il «sans vouloir stigmatiser personne».

    http://www.lefigaro.fr/flash-actu/2011/07/04/97001-20110704FILWWW00514-info-figaro-lionnel-luca-quitte-son-poste-a-l-ump.php


    Organisation d'un apéro « sauccisson-vin rouge » faisant clairement écho à l ' « apéro saucisson-pinard » de groupuscules de l'extrême droite radicale (Bloc Identitaire, etc...)

    http://droites-extremes.blog.lemonde.fr/2011/07/11/quand-les-durs-de-lump-sinspirent-du-bloc-identitaire/

    Lionnel Luca aura beau déclarer que c'était un  « canular » et « le plus beau piège de l'été (...) pour être sûr que l'on parle de nous ». Cela n'en demeure pas moins une initiative faisant un sympathique échos aux groupes racistes pré-cités.


    A pris fait et cause pour René Galinier dans l'affaire du même nom.

    De même que plusieurs partis d'extrême droite, il de mande la libération de celui qui a blessé par balles deux femmes qui s'étaient introduites à son domicile dans des circonstances qui laissent sceptiques le parquet quant à la constitution de la légitime défense.

    http://droites-extremes.blog.lemonde.fr/2010/09/13/le-retour-du-comite-dentraide-pour-les-prisonniers-europeens/


    Assimile la théorie du Genre à une défense de la pédophilie et la zoophilie :

    Sur M6, le député UMP des Alpes Maritimes, Lionnel Luca a ainsi tenu les propos suivants: « Ce qui est grave, c’est que cette théorie, sous couvert de reconnaître différentes identités sexuelles, veut légitimer à terme la pédophilie, voire la zoophilie puisque ceux qui le revendiquent aux États-Unis défendent l’amour pour les jeunes enfants ».

    http://yagg.com/2011/09/03/theorie-du-genre-dans-les-manuels-scolaires-pour-lionnel-luca-on-veut-legitimer-la-pedophilie/

    Soutien a Christian Vanneste dans une récente polémique sur  la déportation des homosexuels

    http://www.lemonde.fr/election-presidentielle-2012/article/2012/02/15/homophobie-cope-promet-des-sanctions-contre-vanneste_1643471_1471069.html

    Interrogé par le site d'extrême droite, Nouvelles de France, le député Lionnel Luca a assuré que les membres de l'UMP avaient "le droit de s'exprimer". "J'espère que notre mouvement ne va pas tomber dans le panneau que lui tend Gaylib. Ce lobby opère une véritable chasse aux sorcières au sein de l'UMP…", a poursuivi M. Luca, affirmant qu'il était "hors de question"  d'exclure M. Vanneste de l'UMP.

    M. Vanneste sera défendu sur les même bases par le journal d'extrême droite Minute. Ne pas voir que M. Vanneste, déjà condamné pour ses propos homophobes par la justice essayait à travers ses propos de flatter un électorat homophobe, parler de "Lobby Gay", nous en dit long sur l'affaire.

    On notera que M. Luca, alors que le Tibet est sous haute tension et soumis à une répression féroce prend le temps de donner une interview à un site d'extrême droite. On voit ses priorités.

    D'une façon générale, son collectif « Droite Populaire » dont il est un des leaders a collectivement et officiellement:

    -soutenu Eric Zemmour, polémiste médiatique poursuivi pour diffamation raciale et condamné pour provocation à la discrimination raciale

    http://www.20minutes.fr/societe/672603-societe-eric-zemmour-reconnu-coupable-provocation-discrimination-raciale

    -salué (comme le Front National) l'approbation par les Suisses d'un durcissement du renvoi des étrangers délinquants

    http://tempsreel.nouvelobs.com/politique/20101129.OBS3853/renvoi-des-delinquants-etrangers-des-deputes-ump-saluent-le-vote-suisse.html

     


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  • La journée du 10 mars 2012 correspond au 53ème anniversaire du soulèvement national des Tibétains contre l’occupation chinoise.

    La Communauté Tibétaine de France et ses Amis appelle à une manifestation  le samedi 10 mars 2012 à 15h  au Trocadéro à Paris.
    Métro : ligne 9, 6 Trocadéro

    Une marche de protestation est prévue de la place du Trocadéro vers l’Ambassade de la République populaire de Chine à Paris.

    La Communauté tibétaine appelle à faire circuler cet appel autour de vous, et à venir nombreux à la journée de mobilisation pour le Tibet.

    Un programme plus détaillé sera communiqué ultérieurement.

    Cet appel est lancé par le Bureau de la Communauté Tibétaine de France et ses Amis.


    Vive le Tibet Libre !

    Tsampa Revolution !


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    A lire ici

    La répression chinoise s’intensifie au Tibet

    À l’approche du Nouvel an tibétain, la protestation contre la domination chinoise s’intensifie au Tibet, où les immolations constituent le principal moyen d’expression des populations et des religieux.

    Samedi, une nonne de 19 ans, Tenzin Choedron, a mis le feu son corps enduit de pétrole après avoir scandé des slogans anti-chinois, et en est morte, comme le rapporte la BBC. Trois jours auparavant, un ancien moine du monastère de Kirti s’était sacrifié de la même manière.

    Malgré d’importants barrages policiers, le Guardian a réussi à pénétrer dans la ville d’Aba et raconte comment le régime chinois tente d’étouffer la contestation tibétaine dans le nord-ouest du Sichuan, la région où ont eu lieu la majorité des immolations, avec une présence policière « qui rappelle des zones de conflit au Moyen-Orient ou en Irlande du Nord ».

    Des officiers dans des camions de pompiers

    Dans cette ville reculée dans une zone montagneuse, épicentre de la contestation, officiers de police et officiels du régime sont postés avec des brassards rouges dans les rues, devant  les restaurants et les magasins pour guetter d’éventuels manifestants. Au monastère de Kirti, tout proche, des officiers se tiennent prêts dans des camions de pompier, « au cas où la dévotion [des pèlerins] tournerait à l’immolation ».

    Même situation dans le quartier tibétain de la ville de Chengdu, où des voitures de police sont garées tous les dix mètres pour maintenir la sécurité. Les habitants se disent intimidés par ce déploiement de forces, et inquiets du manque d’information sur certaines zones des plateaux tibétains.

    Les Tibétains ne protestent pas tant pour un territoire qu’en réaction à une loyauté que tente d’imposer la Chine, explique le Guardian. Les « campagnes de rééducation patriotiques », dirigées vers les moines, constituent en effet l’une des sources principales du mécontentement.

    Donner des informations est passible de prison

    Dans Le Monde, l’ethnologue et tibétologue Katia Buffetrille raconte l’impossibilité pour les Tibétains de s’exprimer sur la situation : plus de 60 intellectuels et artistes seraient à ce jour en prison, et donner des informations à l’étranger par téléphone est passible d’une peine de prison. Si l’accès à Aba est bloqué, les réseaux internet et de téléphones portables sont également hors service. Et la mise sous pression des monastères équivaut également à l’étranglement de lieux de savoir et de culture tibétains, puisqu’ils font aussi office d’universités.

    Pour les autorités chinoises, la protestation a été fomentée par le dalaï-lama et ses fidèles à l’étranger. C’est l’idée exprimée par cet article du quotidien officiel chinois Huangiu Shibao, repris par Courrier International :

    « Une minorité d’extrémistes peut ébranler une région et même un État, a fortiori une clique emmenée par le “leader spirituel” qu’est le quatorzième dalaï-lama et soutenue financièrement par l’Occident et son opinion publique ! Il est clair que ces derniers peuvent fréquemment causer des “ennuis” à la région tibétaine. »



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