•  Jean-Marc Ayrault, nouveau Premier Ministre, alors maire de Nantes en 2008


    Ci-dessous, le discours prononcé par Jean-Marc Ayrault, le premier ministre français, lorsqu' il était le député-maire de Nantes, à l'occasion de la visite officielle du Dalaï-Lama à l'Hôtel de Ville de Nantes en 2008. Aujourd'hui tout comme François Hollande, très attendu sur la question du Tibet.

    "Votre Sainteté, Mesdames, Messieurs,Chers amis,

    C'est pour moi un honneur et une grande fierté de vous accueillir à Nantes et particulièrement dans cet Hôtel de Ville, maison commune de tous les citoyens, la maison de la démocratie.

    C'est au nom de l'ensemble des Nantaises et des Nantais, au nom des membres du conseil municipal et en ma qualité d'élu de la République Française que je vous accueille ici en vous souhaitant la bienvenue à Nantes.

    Vous êtes ici chez vous, cher dalaï-lama, dans cette ville symbole de liberté depuis la signature en 1598 par le roi Henri IV de l'Edit de Nantes.

    L'édit de tolérance religieuse, l'Edit de Nantes, est d'abord un acte politique fort, courageux, audacieux, posé il y a plus de quatre siècles par un pouvoir central décidé à mettre fin aux persécutions, à la guerre et à l'intolérance vis-à-vis des minorités protestantes.

    Le combat qui est le vôtre depuis 50 ans pour que soient garantis aux Tibétains leurs droits; le combat pour la défense des Droits de l'Homme et de la démocratie, c'est un combat que nous faisons nôtre. Le message que nous voulons adresser au peuple et au gouvernement chinois est celui qui est inscrit dans l'esprit de l'Edit de Nantes.

    La violence et la répression doivent faire place au dialogue et à la réconciliation. Le Tibet a une histoire spécifique, une culture propre qui doivent être respectées. Il ne s'agit pas de mener un combat d'arrière garde pour une indépendance qui serait signe d'un retour vers le passé, mais au contraire de trouver les bases d'un nouveau partenariat fondé sur une large autonomie du Tibet.

    En exprimant le voeu que la Chine et ses représentants acceptent un dialogue pacifique avec les représentants du Tibet, nous n'entendons pas insulter le peuple Chinois, au contraire, nous souhaitons soutenir les initiatives pour la réconciliation et la paix. L'Europe a été si souvent le théâtre de conflits en son sein et à l'intérieur de chacune de ses nations, et l'actualité vient de nous le rappeler avec cruauté, qu'il serait inconvenant de vouloir s'ériger en donneur de leçons, mais l'heure est venue de soutenir toute initiative pouvant faire progresser le dialogue et le respect des Droits de l'Homme, partout dans le monde.

    Nantes accueille depuis 2004, tous les deux ans, le Forum mondial des Droits de l'Homme dont la dernière édition s'est déroulée début juillet. C'est pour nous une manière de soutenir le combat des femmes et des hommes qui croient à l'universalité des Droits humains inscrits dans la Déclaration universelle des Droits de l'Homme dont nous fêtons cette année le 60ème anniversaire. C'est aussi une tribune offerte à ceux qui souhaitent faire connaitre leur combat, les défenseurs des droits de l'Homme en Chine y sont régulièrement invités et cette année nous avions l'honneur d'accueillir Wei Jingshen, président du comité pour la démocratie en Chine.

    Vous avez reçu le Prix Nobel de la Paix en 1989, un de vos prestigieux prédécesseurs, Aristide Briand, qui a été à l'initiative de la création de la Société des Nations, ancêtre de l'Organisation des Nations Unies, était Nantais. Grand pacifiste, il fut précurseur du rapprochement Franco-allemand en proposant une union politique entre les deux pays dès le lendemain de la 1ère guerre mondiale et rêvait de rendre la guerre illégale. Il aurait certainement approuvé la manière avec laquelle vous défendez la paix dans le monde et la cause du peuple tibétain.

    Votre combat est juste et c'est pourquoi je l'ai toujours soutenu dans mes différentes responsabilités. En 2004, à l'occasion de la venue du Président de la République Populaire de Chine à Paris, je lui ai remis, au nom du groupe socialiste que je préside à l'Assemblée nationale, une lettre lui enjoignant de "reprendre le dialogue avec vous et vos représentants pour créer les conditions d'une ouverture démocratique durable".

    A l'occasion des évènements du printemps dernier, j'ai exprimé comme beaucoup de nos compatriotes, ma solidarité avec le peuple tibétain en renouvelant un appel au dialogue et à la fin de la répression. Depuis le 28 mars dernier, le drapeau tibétain flotte sur la façade de cet Hôtel de Ville en solidarité de tous les Nantais avec les Tibétains.

    Aujourd'hui la France et l'Europe doivent exiger la fin immédiate de la répression et la libération des Tibétains enfermés dans des camps.

    A l'occasion des Jeux Olympiques, beaucoup de Français auraient souhaité que la France marque son désaccord avec le gouvernement chinois sur la question du respect des Droits de l'Homme et notamment les droits des minorités, en ne participant pas à la cérémonie d'ouverture des Jeux Olympiques.
    Cette initiative aurait été d'autant plus forte qu'elle pouvait être celle de toute l'Union Européenne que préside actuellement la France.

    Votre présence en France en ce moment était aussi l'occasion, par des rencontres officielles au plus haut niveau, d'exprimer nos convictions, c'est pourquoi votre présence ici, dans cet Hôtel de Ville, a valeur de symbole.

    Le combat pour les Droits de l'Homme demande de l'audace, de la patience et de la détermination. La Chine est un grand pays, comme est grande la civilisation chinoise, le peuple chinois a tout notre respect. Nous allons continuer à échanger avec la Chine, sur le plan économique, politique, diplomatique et culturel!

    Raison de plus pour parler aux Chinois avec franchise et sincérité en rappelant que les valeurs portées par les Droits de l'Homme sont universelles.

    Je ne souhaite pas ouvrir une polémique avec le gouvernement sur la manière dont vous avez été accueilli par nos dirigeants, ce n'est pas le lieu, mais je sais que par delà leurs divergences politiques, la très grande majorité des Français sont de tout coeur avec vous.

    Nombreux sont les Nantais qui souhaitaient pouvoir exprimer leur fierté de vous accueillir dans leur ville et vous manifester leur amitié. Nous avons réunis certains de leurs représentants ici en votre honneur, d'autres sont dans les jardins de l'Hôtel de Ville et nous voient sur écrans. En leur nom à tous, cher dalaï-lama, j'ai l'honneur de vous remettre une reproduction de l'Edit de Nantes dont j'espère qu'il pourra inspirer les négociations avec le gouvernement chinois ainsi que la médaille de la Ville de Nantes.

    Nantes est une ville de voyageurs, sa devise "Favet Neptunus Eunti" signifie "Neptune sourit aux voyageurs", je sais, cher Tenzin Gyatso, que votre recherche spirituelle ne vous prive pas d'un certain humour et j'espère donc que vous accepterez que je vous dédie cette devise, en vous souhaitant un agréable séjour à Nantes et beaucoup de succès dans votre long chemin pour le Tibet et pour l'Humanité toute entière.

    Vive le Tibet et vive la Liberté"

    Discours disponible sur le site de la Mairie de Nantes

    Jean-Marc Ayrault, Député-maire de Nantes, s'est entretenu en privé pendant une vingtaine de minutes avec le XIVe dalaï-lama, Tenzin Gyatso. (Photo: Mairie de Nantes)


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  • Dharamsala, 14 mai : Les autorités chinoises de la région de Lhu Chu (Amdo), à l'Est du Tibet ont fermé de force un orphelinat tibétain et ont arrêté deux de ses enseignants. 

    Des sources en exil révèlent que cette école mettait un point d'honneur à enseigner strictement la langue et la culture tibétaine, ce qui est la raison des actions injustifiées des autorités chinoises.  

    "La Chine a fermé l'orphelinat "Gangjong Sherig Shedhe Woekar Ling" au début de ce mois et arrêté deux de ses enseignants" a déclaré à Phayul  Lobsang Sangyal, un moine en exil ayant des contacts dans la région.
    "Cette école était bouclée pour avoir donné la priorité à la langue et la culture tibétaine au lieu de la langue chinoise et sa propagande" ajouta Sangyal.

    L'orphelinat avait une cinquantaine d'élèves, tous orphelins ou ayant perdu un parent, des région alentours.
    L'année dernière, le principal de l'école, Atsun Tsundue Gyatso, avait été arrêté par les autorités chinoises. Son arrestation faisait suite à l'écriture d'un livre sur l'Histoire du Tibet et la situation actuelle. Sa situation et son état de santé demeurent inconnus à ce jour.
    Face à la défiance causée par l'expression identité tibétaine, avec une vague d'immolations et de protestations massives, les monastères, écoles et autres institutions éducatives gérées par des tibétains ont été régulièrement la cible des autorités chinoises. Le mois dernier, celles de la région de Karzde (Est du Tibet) ont fermé une demi-douzaine d'écoles tibétaines anciennes" Khadrok Jamtse Rokten"  et arrêté deux des principaux professeurs les plus éminents. Après la fermeture de l'école, les autorités ont décrété des consignes strictes contre toute tentative de ré-ouverture et ordonné aux parents d'envoyer leurs enfants dans les écoles gouvernementales.


    Cette année en mars, environ 700 élèves tibétains à Rebkong ont organisé une manifestation d'ampleur appelant à la liberté de parler et apprendre leur langue, après que les autorités chinoises aient fournit des livres en chinois. En octobre 2010, des milliers d'élèves de la même région ont marché dans les rues, protestant contre la décision du gouvernement chinois de remplacer le tibétain par le chinois comme langue officielle pour l'instruction secondaire dans les écoles tibétaines.

     

    Source et photo : Phayul


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  • Il y a bientôt un an (juin 2011), nous interpellions François Hollande, alors député, devant l'Assemblée Nationale.

     

     

    "Je connais la situation au Tibet", nous avait-il déclaré. A l'écoute des manifestants, il avait pris connaissance des documents que nous lui avions remis sur la situation du monastère de Kirti (300 moines disparus) et plus généralement la situation au Tibet.

    Espérons que le nouveau président ait gardé sa préoccupation pour la question du Tibet et plus généralement des Droits de l'Homme intacte. Car il est très attendu en tant que nouveau Président sur ces sujets.

    L’attitude trop conciliante de la France ces dernières décennies envers le gouvernement chinois, qui n’a montré aucun signe de changement, se paye aujourd’hui dans la violence de ce régime  envers les Tibétains, les Ouïghours et l’ensemble des populations vivant sous son autorité. Il est de la responsabilité de chaque acteur politique de participer au changement, pour qu’enfin la question du Tibet et des droits de l’Homme soit abordée sans faux-fuyant.

    La nomination de comme conseiller diplomatique de Paul Jean-Ortiz qui était jusqu'ici directeur d'Asie au Quai d'Orsay, montre que les rapports avec la Chine et l'Asie seront déterminants au cours de ce quinquenat.

    Nous seront donc très attentifs au positionnement du nouveau chef de l'Etat et de son entourage.

    Agir vite, pour le Tibet, pour la liberté, contre les dictatures. Une priorité !

     

    une autre version de la vidéo ici

     François Hollande Tibet


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  • La Chine envisage de laisser partir le militant Chen Guangcheng à l'étranger

    PEKIN — La Chine a annoncé vendredi que Chen Guangcheng pouvait déposer une demande pour aller étudier à l'étranger, ouvrant peut-être la voie à une résolution de l'imbroglio autour du militant des droits civiques qui s'était réfugié à l'ambassade des Etats-Unis.

    L'affaire de cet avocat aveugle pourfendeur des avortements forcés a provoqué une crise dans les relations entre les Etats-Unis et la Chine, réunis vendredi à Pékin pour le deuxième et dernier jour de leur "dialogue stratégique et économique" annuel.

    "S'il veut étudier à l'étranger, il peut en tant que citoyen chinois et comme les autres citoyens chinois, déposer une demande auprès des autorités compétentes par la procédure habituelle", a déclaré le porte-parole du ministère chinois des Affaires étrangères, Liu Weimin, sur le site internet du ministère.

    Chen a déclaré vendredi à l'AFP qu'il était "en grand danger". Il a ajouté espérer que "le gouvernement (chinois) va honorer les engagements signés entre la Chine et les Etats-Unis pour garantir (ses) droits de citoyen".

    "Cela ne sert à rien d'en parler, mais ma situation est très, très critique", a-t-il estimé en ajoutant que les autorités "ne laissent pas entrer les membres de l'ambassade" des Etats-Unis à l'hôpital pour lui rendre visite.

    Un peu plus tôt, Chen Guangcheng s'est adressé directement par téléphone au Congrès américain qui tenait une audition sur son cas en appelant sur son téléphone portable un militant associatif, Bob Fu, qui participait à la réunion.

    M. Fu, qui préside l'association China Aid, a placé son téléphone derrière un micro et la voix de l'opposant chinois, parlant depuis sa chambre d'hôpital à Pékin, a retenti dans la salle.

    Le militant, avocat autodidacte, a expliqué qu'il souhaitait obtenir la liberté de voyager afin de pouvoir aller se reposer aux Etats-Unis. Il s'est dit très inquiet pour la sécurité de sa mère et de son frère, restés dans son village du Shandong (est), dont il n'a pas de nouvelles.

    "Ma femme est sortie ce matin, mais elle a été suivie et filmée. Je pense qu'il y a de gros problèmes" car "je ne peux pas voir des responsables de l'ambassade des Etats-Unis. Je ne les ai pas vus depuis avant-hier (mercredi)", a expliqué Chen Guangcheng à l'AFP.

    "Je sais qu'il y a de nombreux journalistes à l'extérieur, mais ils ne leur permettent pas d'entrer", a-t-il encore déclaré.

    Chen se trouve hospitalisé à Pékin pour une blessure au pied -- stigmate de sa fuite le 22 avril de sa maison très gardée.

    Un avocat chinois venu lui apporter son soutien, Jiang Tianyong, a été emmené par la police jeudi soir et battu de telle sorte qu'il "est maintenant sourd d'une oreille et n'entend presque rien de l'autre", a déclaré à l'AFP son épouse, Jin Bialing.

    Champion de la lutte contre les avortements forcés, l'avocat s'était réfugié à l'ambassade des Etats-Unis la semaine dernière après s'être évadé de résidence surveillée.

    Il avait quitté la mission américaine mercredi, ayant obtenu des assurances pour sa sécurité et celles de ses proches en Chine.

    Mais après ses retrouvailles avec son épouse et ses amis, Chen a ensuite déclaré qu'il voulait quitter son pays.

    "Je n'ai pas soulevé la question de l'asile politique. Je veux juste quitter" la Chine, a-t-il déclaré vendredi.

    Chen Guangcheng a par ailleurs expliqué à la chaîne de télévision américaine CNN que des gardes armés avaient installé des caméras à l'intérieur de sa maison du Shandong et qu'il ne pourrait plus jamais s'en échapper s'il devait y rentrer.

    Un de ses amis, Guo Yushan, a également rapporté que l'avocat aveugle n'envisageait pas de demander l'asile.

    "Guangcheng n'a jamais dit aux médias qu'il voulait l'asile politique. Il a seulement dit vouloir aller aux Etats-Unis pour se reposer durant quelques mois", a indiqué M. Guo sur un microblog qui a ensuite été effacé, apparemment par la censure.

    Il n'a pas changé d'idée", a ajouté Guo Yushan, qui avait été brièvement détenu pour avoir aidé Chen dans son évasion.


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  • Dans une interview à la presse étrangère, rapportée par libération, le leader du Front de Gauche et président du Parti de Gauche répond à une question d'une journaliste indienne sur le Tibet. Libération rapporte :

    [Interrogé sur le Tibet par une journaliste indienne, il a dénoncé ceux qui veulent le faire passer pour un « diable rouge méprisable », rappelant sa position : « j’ai toujours été hostile à tous les régimes théocratiques fussent-il aussi sympathiques que ceux que nous connaissons par les aventures de Tintin au Tibet ».]

    Nous ne sommes jamais tombé dans le piège qui consisterait à caricaturer M. Mélenchon sous la forme d'un quelconque "diable rouge" (image dont il se sert finalement pour se victimiser en quelques sortes). Nous nous contentons d'énoncer un fait : les propos, les termes que M. Mélenchon utilise pour répondre à la question tibétaine sont directement issus de la propagande chinoise : "rétablissement d'une théocratie", "régime réactionnaire dirigé par des prêtres"...

    Qu'importe que M. Mélenchon utilise ces termes parce qu'ils représentent une analyse propre ou une possible amitié/respect/stratégie/autre vis à vis du gouvernement chinois. Ils sont semblables à l'identique au catéchisme propagandiste du PCC.

    Nous l'avons plusieurs fois rappelé, le gouvernement tibétain en exil est aujourd'hui doté d'une constitution, d'un parlement élu, d'un gouvernement issu de ces élections, d'un premier ministre laïc, représentant officiel des tibétains. Le Dalaï Lama a renoncé à tout pouvoir politique depuis 2011, dont ses dernières responsabilités, devenues très symboliques depuis 2001. Personne ne revendique un quelconque retour à un "Tibet théocratique".

    M. Mélenchon sous-entend que la sympathie pour la cause tibétaine prendrait ses sources dans "Tintin au Tibet" !

    Mais on dirait que c'est lui qui mériterait d'élargir un peu ses lectures. Il réclame du sérieux, du concret ? Voilà le genre de lectures sur lesquelles nous appuyons nos réflexions, nos positions, notre engagement :

    -Une perspective historique, militante et sans conscessions :

    La reconquête du Tibet, Indigène, 1999

    Tseten Norbu appelle à en finir avec un Tibet mythique. Retraçant l'histoire de son pays et son peuple, il livre une analyse claire et sans faux-semblants de l'Histoire du Tibet, avec la critique politique qu'elle mérite. Tseten Norbu propose une stratégie de reconquête du Tibet où les dissidents Chinois, où les peuples de Turkestan, de Mongolie, du Tibet joueraient leur rôle.

    -Un ouvrage fait par des universitaires de différents pays :

    Le Tibet est-il chinois ? Albin Michel, 2002, sous la direction d’Anne-Marie Blondeau et de Katia Buffetrille.

    Pour la première fois, des chercheurs du monde entier se sont réunis pour donner au lecteur une connaissance aussi exacte et pondérée que possible du Tibet. Un ouvrage reconnu par la communauté scientifique. M. Mélenchon, féru d'Histoire saura apprécier.

    -Quelques rapports récents et questions aux Nations Unies sur la situation au Tibet :

    People’s Republic of China (PRC): Tibetans confronted with increasing discrimination (2012)

    Racial Discrimination in the Tibetan Autonomous Region and other Tibetan areas in the People’s Republic of China (2009)

    UN human rights experts call for restraint and transparency as mass arrests are reported in the Tibet Autonomous Region and surrounding areas in China (2008)

    - Et si il devait y avoir une bande dessinée à mettre dans cette courte bibliographie (car la BD peut être un média tout aussi sérieux et documenté qu'un autre), ça ne serait absolument pas "Tintin au Tibet" mais bien Où la neige ne fond jamais d'Olivier Ferra & Sylvain Sanchez.

    ou la neige ne fond jamais

    M. Mélenchon, arrétez la caricature, vous qui vous présentez souvent comme "victime de caricatures".

    Prenez le temps de lire ces quelques documents, discutez en avec vos partenaires du Front de Gauche qui sont plus ouverts sur la question. Comme nous l'avons fait avec vos camarades du PCF, nous souhaiterions rencontrer les chargés de questions internationales du Parti de Gauche (et toute autre composante du Front de Gauche intéréssée) pour discuter de la question du Tibet, car non, nous ne pensons pas que vous êtes un "diable rouge" mais surtout quelqu'un de mal informé.

    Place au Peuple Tibétain !

     

     

     


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  • Mercredi dernier nous organisions un rassemblement devant l'Ambassade de Chine à Paris à l'occasion de l'anniversaire du Panchen Lama.

    Musique, poèmes, lectures de textes en "micro-libre".

    Panchen Lama Ambassade de Chine

    Voici des textes qui ont été lu à l'occasion.

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    Guendun Choekyi Nyima, l’actuel Panchen Lama, est né le 25 avril 1989 à Lhari. Enlevé par les autorités chinoises à 6 ans, il demeure depuis le plus jeune prisonnier politique au monde. Son crime : être né Tibétain dans un Tibet occupé et surtout avoir été désigné comme la plus haute autorité spirituelle du Tibet après le Dalaï Lama. Le 17 mai 1995, peu après sa reconnaissance par le Dalaï Lama, Guendun Choekyi Nyima, ses parents et des proches disparaissent de leur village.Depuis cette date, on est sans nouvelles de lui et de sa famille. Le gouvernement chinois entretient le plus grand secret sur sa détention, malgré les demandes incessantes de la communauté internationale.

    Aujourd’hui le 25 avril, il aura 23 ans et aura passé presque trois quarts de sa vie en prison. Il est le symbole même de la violation des droits de l’enfant par le gouvernement chinois. Quelles raisons peuvent bien pousser un gouvernement à emprisonner un enfant de 6 ans ? L'objectif évident est de conserver un contrôle ferme sur les affaires religieuses du peuple tibétain. En emprisonnant Gendun Choekyi Nyima et en désignant son propre Panchen Lama, la Chine a politisé des questions purement religieuses, quel cynisme pour un régime colonial prétendant "émanciper" un peuple du "pouvoir religieux" ! La détention du Panchen Lama met en évidence à quel point les autorités chinoises n'ont jamais eu l'intention de céder un quelconque espace de liberté aux tibétains. 

    L'emprisonnement et le contrôle total de la vie d'un enfant révèlent à quel point un régime politique peut se montrer sans pitié pour maintenir son emprise sur un peuple et un territoire qui n'est pas le sien. La prison du Panchen Lama, où qu'il se trouve, est la prison que le gouvernement chinois tente de construire autours de chaque tibétain : des murs de contrôles, de mensonges, de propagande, d'intimidations, de tortures.

    Mais des murs qui peuvent se briser collectivement. Car partout dans le monde, le visage du Panchen Lama enfant, est connu, imprimé, brandit à l'attention des dirigeants chinois avec une simple mais terrible question : Où est-il ?

    Le Tibet connait une nouvelle vague de résistance qui a pris le nom de "Tsampa Revolution". Les tibétains au Tibet ou en exil défient la brutalité et l'arrogance du gouvernement chinois à travers le Lhakar. Lhakar est un mouvement du peuple qui a émergé a l’interieur du Tibet. Tous les mercredis, un nombre croissant des Tibétains font des efforts particuliers pour conserver la culture tibétaine partout dans le monde. Cela peut se traduire par des rassemblements pacifiques, durant lesquels les tibétains portent fièrement les habits traditionnels, s’expriment exclusivement en tibétain ou encore n’achètent que dans des magasins tenu par les tibétains. Lhakar incarne aujourd’hui un pan important de la résistance tibétaine.

    L’emprisonnement du Panchen Lama est celui du peuple tibétain.Nous exigeons sa libération immédiate, ainsi que celle de tous-tes les prisonniers-ères politiques tibétain-es. Nous demandons aux autorités chinoises de lever le silence sur les lieux et conditions de détentions du Panchen Lama et de ses proches. Il n'y a pas d'avenir pour des régimes gouvernant par la prison ! Pierre par pierre, mur par mur, faisons tomber les prisons bâties sur le peuple tibétain !

    Que s’effondrent toutes les dictatures qui osent enfermer des enfants de 6 ans. Brisons les Chaînes !

    Liberté pour le Panchen Lama, Liberté pour le Tibet !

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    Panchen Chinese embassy Paris


    Panchen Chinese embassy Paris 3

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    Panchen Lama,

    Voilà 23 ans naissait Gendhun Choekyi Nyima le 25 avril, aujourd’hui c'est son anniversaire il a, il aurait eu 23 ans.
    Il a été reconnu comme la réincarnation du Panchen Lama, c'est lui qui à la mort du Dalai Lama choisira sa réincarnation.
    Le 17 mai 1995, tu avais juste 6ans et tu as disparu avec ta famille. Le gouvernement chinois t'as kidnappé avec tes proches.

    Mao avait dit "la religion est un poison"

    Mais le gouvernement chinois a quand même choisit un autre garçon à ta place.
    Ou es-tu ? Es-tu en bonne santé ? Es-tu vivant ?
    Je n'ai pas d'enfant, mais j'ai un frère, un neveu, un cousin et s'il disparaissait comme toi je serai triste et en colère.
    Je me battrai chaque jour pour savoir ou il est, comme je suis là aujourd’hui pour toi.
    Beaucoup de tibétains sont comme toi prisonniers des chinois, et comme pour toi nous n'avons pas de nouvelles d'eux.
    Alors quand chaque année on fête ton anniversaire je pense aussi à toutes ses personnes en prisons qu'ils soient là bas pour quelques jours ou pour toute leur vie.

    Nous serons là chaque année jusqu'à ta libération.

    Libérez le Panchen Lama ! Libérez les prisonniers politiques tibétains !

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    panchen lama birthday Card

     

    Les nombreuses cartes d'anniversaires seront envoyées à l'Ambassade de Chine, leur demandant de transmettre.

    Merci à tous-tes les participant-es !

     


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