Blog d'Etudiants pour un Tibet Libre
Dharamshala, 14 mai :
A la suite de la mort d'un Tibétain qui manifestait contre les activités minières chinoises dans la ville de Tongbar (district de Zogang, Chamdo), des informations indiquent qu'au moins 30 Tibétains du village de Lhatok ont été arrété en janvier cette année.
Au moins 30 Tibétain-es qui avaient signé des pétitions contre les mines ont été arrété et torturés sévèrement en janvier, indique une source tibétaine. Deux Tibétains qui ont été accusé de mener la campagne contre les activités minières ont été privés de nourriture pendant 20 jours, ajoute cette source. Les Tibétain-es furent mis en garde contre les « conséquence sérieuses » s'ils protestaient dans leur villes ou villages contre n'importe quel projet minier.
Le 6 janvier, environ 500 soldats et policiers ont fait face à la colère des manifestant-es de Lhatk, où les autorités chinoises avaient plannifié le démarrage d'un projet minier. Une source tibétaine indique qu'elles ont tenté de débuter ce projet en 2003, 2006 et 2013 mais ont échoué dans l'execution du fait d'une très forte opposition des populations tibétaines locales.
Le 4 février 2013, les officiels du gouvernement chinois avec l'appui de bureaucrates tibétains locaux ont tenté de convaincre les Tibétain-es d'adhérer à ce projet, continuant à leur promettre des compensations financières et la création de routes. Ils présentèrent des ordres du gouvernements autorisant le projet.
Les Tibétain-es ont cependant refusé de s'y soumettre. Les autorités ont alors ignoré les protestations et donné le feu vert à la construction des routes menant au site minier. Près de 50 Tibétain-es ont remis aux plus hautes autorités de la préfecture de Chamdo et de la « Région Autonome du Tibet » des pétitions qu'ils avaient signées.
La situation à Chamdo reste particulièrement tendue avec un autre Tibétain qui a tenté de se tuer pour exprimer son soutien à Phakpa Gyalsten qui est lui-même mort après s'être auto-poignardé et jeté du haut d'un immeuble la semaine dernière à Tongbar.
Phaka Gyalsten s'est donné la mort pour protester contre les projets miniers et réclamer la liberté du peuple tibétain.
Rigzin, 34 ans, a été stoppé par des Tibétains locaux alors qu'il essayait de se poignarder et amené à l'hôpital de Chamdo pour recevoir des soins. Son état actuel est inconnu puisque la Police chinoise empêche quiconque de lui rendre visite à l'hôpital.
Les Tibétain-es ont depuis longtemps avancé que les grands projets chinois au Tibet sont plannifiés et décidés sans consultation, consentement et connaissance des populations locales tibétaines. Les manifestations contre les projets miniers ont été très fréquente dans de nombreuses régions du Tibet.
L'Administration Centrale Tibétaine, basée à Dharamshala maintient que Pékin, « en faisant passer cela pour des projets de développement économique et social, encourage l'implatantion de Chinois au Tibet, marginalisant les Tibétain-es des sphères économiques, éducatives, politiques et sociales ».
[Source : article de Phuntsok Yangchen dans Phayul, traduction par Etudiants Pour un Tibet Libre]
Accéder au site de la campagne internationale "Stop Mining Tibet" :