• Un exercice "antiterroriste" pour réprimer les Tibétains pacifiques

    Un membre du Parlement Tibétain en Exil a alerté sur l'utilisation prochaine par la Chine du prétexte d'un exercice "antiterroriste" dans la capitale du Tibet, Lhassa, comme un plan pour "réprimer sans distinction tous les manifestants tibétains pacifiques, en les classant comme terroristes"

    Un exercice "antiterroriste" pour réprimer les Tibétains pacifiques

    Lobsang Yeshi, auteur de l'article "les projets terroristes du Dragon-Le mythe du terrorisme tibétain" explique à Phayul que depuis le 11 septembre 2001, la Chine a employé la "guerre contre le terrorisme" comme "une stratégie d'État conséquente pour écraser les Tibétains en tant que terroristes" et a lancé une campagne multi-latérale pour atteindre cet objectif "vicieux".

    "Dans le but d'inculper de façon fallacieuse des Tibétains innocents sous prétexte de terrorisme, les forces de sécurité chinoises provoquent des attaques et incidents, envoient des agents provocateurs et mènent une guerre de propagande continue". 

    Le Journal d'État "Global Times" rapportait plus tôt cette semaine que les forces de sécurité chinoises menaient un exercice antiterroriste a l'aéroport de Gongkar et la Gare ferroviaire de Lhassa.

    Le rapport indique que l'exercice, baptisé "Surveillance du Plateau 2012", avait court au milieu des "forces hostiles" qui pouvait attaquer la région dans le but de saboter le 18ème Congrès National du Parti Communiste Chinois, qui devrait avoir lieu en novembre pour désigner les nouveaux leaders du pays.

    L'article cite un professeur de l'université de Minzu, Xiong Kunxin, qui déclare : "des infiltrés de l'extérieur et quelques personnes incitées par la clique du Dalai pourraient conduire des attaques terroristes dans la région [...]Le Tibet fait face à un terrorisme intérieur et extérieur. La clique du Dalai et les forces hostiles de l'Ouest espèrent créer le chaos dans le Pays"

    Le législateur tibétain note que les tentatives répétées de la Chine de qualifier les Tibétains de terroristes était "sans aucun doute la plus ridicule et impitoyable accusation que la Chine ai porté sur les Tibétains depuis longtemps."

    Yeshi, qui est aussi un ancien responsable du Tibetan Youth Congress, met en garde contre l'indifférence des chefs d'états à travers le monde face à ces accusations chinoises qui pourraient entrainer une escalade rendant la situation à l'intérieur du Tibet encore plus incontrôlable qu'elle ne l'est. [le Tibet, bouclé est interdit aux étrangers, journalistes et diplomates depuis des mois. Les Tibétains ne vivant pas à Lhassa ne peuvent plus y pénétrer librement].

    "Je demande fermement aux gouvernements, aux universitaires, chercheurs, experts et défenseurs des droits de l'Homme d'intervenir concrètement pour stopper les autorités chinoises dans cette campagne malfaisante avant que cette injustice grossière envers les Tibétains entraînent une spirale hors de contrôle , au détriment de tous." Ajoute-t-il

    Depuis le soulèvement massif de 2008, le Tibet a connu de nombreuses manifestations et protestations contre l'occupation chinoise. Les Tibétains continuent de s'immoler par dizaines, réclamant liberté, un Tibet indépendant et le retour du Dalai Lama.

    DHARAMSHALA, 19 aout : (d'après un article de Phayul)

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    On voit bien que le gouvernement chinois, pour servir son propre impérialisme, n'hésite pas à recourir au subterfuge de la "Guerre contre le terrorisme", tant utilisé ses dernières années pour réprimer les populations civiles. De même que la Russie pour la Tchétchénie, de même que toute dictature qui se retrouve confrontée à une résistance (voir les révoltes au moyen-Orient), qu'elle soit pacifique ou violente, un régime autoritaire, un régime qui se sent menacé aura tôt fait de désigner son (ou ses) "ennemi intérieur".

    On pense aussi au cas de Ouïghours, capturés en Afghanistan par les autorités Américaines et incarcérés a Guantanamo, même si rapidement innocentés de terrorisme. La Chine, souhaitant clairement associer des Ouïghours fuyant les persécutions à des terroristes (si possible liés à Al-Quaida, ça fait toujours mieux) avait fait des pieds et des mains pour qu'ils soient extradés en Chine et de fortes pression (vidéo) sur les gouvernements prêts à les accueillir. "Les terroristes chinois détenus à Guantanamo doivent être remis à la Chine pour qu'ils soient traités conformément à la loi" clamaient les autorités chinoises. Toujours la même rengaine... 

    Ennemi intérieur, quand la pression monte


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