• Armée chinoise hors du Tibet !


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  • D'après un article de Phuntsok Yangchen sur Phayul

    Tibetan students leading a protest march in Tongren on October 21, 2010.
    Tibetan students leading a protest march in Tongren on October 21, 2010.

    DHARAMSHALA, 22 aout: Une cour de justice chinoise a condamné deux étudiants tibétains  à 3 ans de prison pour leur rôle joué dans une des plus grosses manifestations  étudiante cette année contre les politiques du gouvernement favorisant la langue chinoise plutôt que le tibétain dans les écoles tibétaines.

    Les 2 étudiants, Tashi Tsering, 22ans et Choeyang Gonpo, 21ans, viennent tous les deux de l'école des nationalités du canton de Kangtsa. Ils ont été condamné à 3 ans de prison et ont été détenus depuis mars 2012.

    D'après la radio RFA, basée aux Etats-unis, les deux étaient accusés d'avoir réclammé l'indépendance du Tibet.

    Tashi et Choeyang ont probablement été spécialement condamné car ils sont surveillant et assistant dans leur établissement et aussi parce que leur âge leur permet d'être condamnés. Les détails sur la condamnation ne sont pas clairs. Les membres de la famille des deux étudiants ont été autorisés à leur rendre visite le 16 juillet au complexe pénitenciaire de Duoba après avoir essuyé de nombreux refus. En mars cette année, des centaines d'étudiants tibétains avaient pris les rues dans l'Est du Tibet pour réclamer leurs droits linguistiques après que les autorités chinoises aient remplacé les livres scolaires en tibétain par des manuels en chinois. Il y eut des manifestations à Rebkong, Tsekhok, et Kangtsa (Amdo, Est du Tibet). Le 14 mars, une centaine d'étudiants de l'école des nationalités du canton de Kangtsa ont pris part à une marche pour "appelant au respect de l'intégrité des territoires" et "l'égalité des langues"

    Dans une autre manifestation à Rebkong le 4 mars, environ 700 étudiants ont déchiré leurs livres en chinois en manifestant à travers la ville. Les plus grandes manifestations étudiantes ont eu lieu en octobre 2010, où des milliers d'étudiants de Rebkong manifestaient, toujours pour défendre l'enseignement dans leur propre langue, contre une décision du gouvernement chinois de remplacer leurs manuels.


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  • DHARAMSHALA, 21 Aout 

     

    Younten Gyatso behind bars at an undisclosed location. (Photo/TCHRD)
    Younten Gyatso derrière les barreaux (localisation inconnue). (Photo/TCHRD)

    Un moine tibétain a été condamné à 7 ans de prison par une cour de justice chinoise dans l'Est du Tibet pour avoir transmis des informations sur les immolations ayant court actuellement au Tibet.

    Lho Younten Gyatso, 37 ans , un moine du monastère Khashi Geyphel Samtenlling, situé près de la ville de Ngaba, (Est du Tibet), a été condamné à 7 ans de prison par la Cour de justice chinoise de Ngaba 18 Juin 2012 pour son implication dans la diffusion de photos et d'informations sur une nonne, Tenzin Wangmo, qui s' est immolée le 17 Octobre 2011. D'après le Centre Tibétain pour les Droits de l'Homme et la Democratie,  Gyatso a également été inculpé pour diffusion d' informations sur les évènements politiques au Tibet en 2008 en essayant de faire des appels téléphoniques à des organismes pour les droits humains de l'ONU.

    Tenzin Wangmo s'etait immolée à un croisement non loin de son monastère, la nonnerie Mamae Dechen Choekhorling, près de Ngaba, réclamant le retour du Dalai Lama et la liberté religieuse au Tibet. Elle succomba à la suite de son action.

    Gyatso a occupé différentes responsabilités dans son monastère avant son arrestation le 18 octobre 2011, à partir de laquelle il fut coupé de tout contact pendant environ 6 mois par les autorités chinoises. Dans un communiqué, le TCHRD rapporte que Gyatso a été sévèrement battu et torturé au cours de sa détention et a même tenté de se suicider à plusieurs occasions. "Au centre de détention de la ville de Bhudang (Chengdu), Gyatso a été frappé et torturé par des officiers locaux du Bureau des Services Secrets d'Etat". "Les coups et sévices en détention étaient tellement sévères, qu'il a tenté de mettre fin à ses jours à de nombreuses reprises pour échapper à cet enfer".
    La directrice exécutive du TCHRD, Tsering Tsomo qualifie la sentence d'outrageuse et reproche à la Chine de continuer à détenir un défenseur des droits de l'Homme tibétain dont le seul crime a été de transférer des informations sur les évènements ayant cours au Tibet.

    "Même si les charges retenues contre Gyamtso s'avéraient vraies, cela ne fait pas de lui un criminel, il a fait savoir au monde les violations des droits de l'Homme au Tibet, y risquant sa propre vie", ajouta-t-elle.
    "Au lieu d'arrêter et infliger d'injustes sentences aux défenseurs des droits de l'Homme, la Chine ferait mieux d'ouvrir le Tibet a des observateurs étrangers et des média indépendants."

    Yonten Gyatso était un éducateur et leader de sa communauté dans la région de Ngaba, travaillant toujours plus pour la préservation et la promotion de la langue et la culture tibétaine. En 1992, avec l'aide de commerçants  tibétains locaux, il a fondé l'école primaire de Remon dans le village de Khashishul pour enseigner le tibétain. A la tête d'une association d'éducation, il rendait accessible ses programmes à toute la région de Ngaba pour enseigner aux locaux la religion, la langue et la culture tibétaine.

    D'après un article de Phayul

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    Les actes de Yonten Gyatso sont héroïques, sa place n'est pas derrière les barreaux !

    Honte aux autorités chinoises qui emprisonnent, torturent, intimident, celles et ceux  qui informent, alertent et luttent pour leur liberté !

    Liberté pour Yonten Gyatso!

     


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  • Vu sur le site de RFI

    La liberté de la presse est encore attaquée en Chine. Trois associations de correspondants étrangers basées à Pékin, Shanghai et Hongkong se déclarent, ce mardi 21 août, « extrêmement préoccupés par des incidents récents aux cours desquels des journalistes ont été menacés, harcelés, voir brutalisés lors de reportages en Chine ». Ce n’est pas la première fois que ce genre d’attaques se produit, mais leur fréquence et le fait que des membres des forces de sécurité officielles aient pu y être mêlés, témoigne d’une dégradation du métier d’informer dans le pays.

    Des policiers empêchent un journaliste étranger de pénétrer dans le centre commercial de Wangfujing à Pékin, le 27 février 2011.
    Des policiers empêchent un journaliste étranger de pénétrer dans le centre commercial de Wangfujing à Pékin, le 27 février 2011.
    Reuters/Petar Kujundzic

     

    « La Birmanie vient de décréter l’abolition de la censure, mais chez nous rien ne bouge ». Cette critique lue sur les réseaux sociaux chinois, ce mardi 21 août, va dans le sens de ce communiqué du Club des correspondants étrangers en Chine (FCCC). L’organisation, considérée comme « illégale » par Pékin, donne plusieurs exemples des agressions dont ont été victimes certains de ses membres récemment.

    « Tuez les espions étrangers »

    Le 28 juillet dernier, un journaliste japonais qui souhaitait couvrir une manifestation antipollution à Nantong a été battu par des policiers. Le 10 août à Hefei, c’est un reporter de Hongkong qui est agressé devant le palais de justice, là encore par des hommes en uniforme. Les incidents rapportés par la télévision allemande dans la province du Henan, le 11 août dernier, sont encore plus graves. Une équipe de la chaîne ARD raconte avoir été menacée par une foule en colère et détenue dans la cantine d’une usine chimique située près de la ville de Jiaozuo, dans le comté de Zhong Shan.

    « Les gardes de l’usine nous ont empêchés de filmer, affirme la chaîne dans un communiqué. Les responsables de l’usine avaient apparemment désinformé et monté les travailleurs contre nous, leur disant que nous étions des espions. Les ouvriers ont pris d’assaut le bâtiment (…), puis nous ont attaqués et confisqués notre caméra (…). Ils nous ont forcés à effacer nos enregistrements sans pour autant nous laisser partir. A l’extérieur, les ouvriers criaient "Tuez les espions étrangers !" Nous avons été détenus pendant 9 heures. »

    Pas de visa pour al-Jazira

    Ces méthodes ne sont pas nouvelles, mais jusqu’à présent les forces de l’ordre étaient rarement impliquées. L’année dernière, les révoltes arabes, qui ont pourtant eu un très maigre écho en Chine, avaient déjà entraîné une certaine fébrilité au sein de l’appareil de sécurité publique vis-à-vis de la presse. En mai dernier, une centaine de journalistes étrangers basés en Chine ont fait ainsi état d’une nette dégradation de leurs conditions de travail au cours de l’année écoulée. Enquête balayée d’un revers de main par la porte-parole du ministère chinois des Affaires étrangères, Mme Jiang Yu, estimant alors que la liberté d’informer s’était « accrue » en Chine.

    Les faits récents, dénoncés ce mardi par trois associations des journalistes accrédités en Chine, semblent pourtant dire le contraire. A la fin du mois de février, l’envoyée spéciale permanente du bureau anglophone d’al-Jazira, à Pékin, a dû quitter le territoire faute d’avoir pu renouveler son visa. Pour la première fois depuis 1998, une journaliste étrangère a ainsi de facto été expulsée, ont noté les observateurs. Cette décision « marque une vraie détérioration de l’environnement médiatique en Chine et envoie le message que la couverture internationale n’est pas souhaitée », a ainsi souligné le Comité de protection des journalistes, une organisation basée à New York. Certains voyant dans ces incidents à répétitions, un avertissement des autorités chinoises à la veille d’un congrès crucial pour le renouvellement de la direction du Parti communiste chinois.


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  • Un membre du Parlement Tibétain en Exil a alerté sur l'utilisation prochaine par la Chine du prétexte d'un exercice "antiterroriste" dans la capitale du Tibet, Lhassa, comme un plan pour "réprimer sans distinction tous les manifestants tibétains pacifiques, en les classant comme terroristes"

    Un exercice "antiterroriste" pour réprimer les Tibétains pacifiques

    Lobsang Yeshi, auteur de l'article "les projets terroristes du Dragon-Le mythe du terrorisme tibétain" explique à Phayul que depuis le 11 septembre 2001, la Chine a employé la "guerre contre le terrorisme" comme "une stratégie d'État conséquente pour écraser les Tibétains en tant que terroristes" et a lancé une campagne multi-latérale pour atteindre cet objectif "vicieux".

    "Dans le but d'inculper de façon fallacieuse des Tibétains innocents sous prétexte de terrorisme, les forces de sécurité chinoises provoquent des attaques et incidents, envoient des agents provocateurs et mènent une guerre de propagande continue". 

    Le Journal d'État "Global Times" rapportait plus tôt cette semaine que les forces de sécurité chinoises menaient un exercice antiterroriste a l'aéroport de Gongkar et la Gare ferroviaire de Lhassa.

    Le rapport indique que l'exercice, baptisé "Surveillance du Plateau 2012", avait court au milieu des "forces hostiles" qui pouvait attaquer la région dans le but de saboter le 18ème Congrès National du Parti Communiste Chinois, qui devrait avoir lieu en novembre pour désigner les nouveaux leaders du pays.

    L'article cite un professeur de l'université de Minzu, Xiong Kunxin, qui déclare : "des infiltrés de l'extérieur et quelques personnes incitées par la clique du Dalai pourraient conduire des attaques terroristes dans la région [...]Le Tibet fait face à un terrorisme intérieur et extérieur. La clique du Dalai et les forces hostiles de l'Ouest espèrent créer le chaos dans le Pays"

    Le législateur tibétain note que les tentatives répétées de la Chine de qualifier les Tibétains de terroristes était "sans aucun doute la plus ridicule et impitoyable accusation que la Chine ai porté sur les Tibétains depuis longtemps."

    Yeshi, qui est aussi un ancien responsable du Tibetan Youth Congress, met en garde contre l'indifférence des chefs d'états à travers le monde face à ces accusations chinoises qui pourraient entrainer une escalade rendant la situation à l'intérieur du Tibet encore plus incontrôlable qu'elle ne l'est. [le Tibet, bouclé est interdit aux étrangers, journalistes et diplomates depuis des mois. Les Tibétains ne vivant pas à Lhassa ne peuvent plus y pénétrer librement].

    "Je demande fermement aux gouvernements, aux universitaires, chercheurs, experts et défenseurs des droits de l'Homme d'intervenir concrètement pour stopper les autorités chinoises dans cette campagne malfaisante avant que cette injustice grossière envers les Tibétains entraînent une spirale hors de contrôle , au détriment de tous." Ajoute-t-il

    Depuis le soulèvement massif de 2008, le Tibet a connu de nombreuses manifestations et protestations contre l'occupation chinoise. Les Tibétains continuent de s'immoler par dizaines, réclamant liberté, un Tibet indépendant et le retour du Dalai Lama.

    DHARAMSHALA, 19 aout : (d'après un article de Phayul)

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    On voit bien que le gouvernement chinois, pour servir son propre impérialisme, n'hésite pas à recourir au subterfuge de la "Guerre contre le terrorisme", tant utilisé ses dernières années pour réprimer les populations civiles. De même que la Russie pour la Tchétchénie, de même que toute dictature qui se retrouve confrontée à une résistance (voir les révoltes au moyen-Orient), qu'elle soit pacifique ou violente, un régime autoritaire, un régime qui se sent menacé aura tôt fait de désigner son (ou ses) "ennemi intérieur".

    On pense aussi au cas de Ouïghours, capturés en Afghanistan par les autorités Américaines et incarcérés a Guantanamo, même si rapidement innocentés de terrorisme. La Chine, souhaitant clairement associer des Ouïghours fuyant les persécutions à des terroristes (si possible liés à Al-Quaida, ça fait toujours mieux) avait fait des pieds et des mains pour qu'ils soient extradés en Chine et de fortes pression (vidéo) sur les gouvernements prêts à les accueillir. "Les terroristes chinois détenus à Guantanamo doivent être remis à la Chine pour qu'ils soient traités conformément à la loi" clamaient les autorités chinoises. Toujours la même rengaine... 

    Ennemi intérieur, quand la pression monte


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  • Les «émeutes vertes» se multiplient en Chine, qu'il s'agisse de protester contre une tannerie, une raffinerie de pétrole ou une pollution au plomb etc. Cette révolte de populations excédées des ravages de la pollution industrielle qui suit le sillage de la folle croissance chinoise est de plus en plus prise en compte par les autorités.

    [Vu sur Aujourd'huiLaChine]

    Si le pouvoir semble "plus conciliant avec les revendications" que, par exemple, avec des manifestations réclamant plus de liberté, ces luttes pour préserver l'environnement finissent parfois par de fortes répressions, notamment au Tibet occupé, où la police va jusqu’à tuer des manifestants.




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