• FOR IMMEDIATE RELEASE
     
      
    28 Juin 2012 

    CONTACT: Migmar Dhakyel, Tibetan Youth Association in Europe  +41 78 87 47 922
    Tenzin Namgyal, Students for a Free Tibet, +33 63 36 99 099

     
     

    DES TIBETAINS CONVERGENT AU CONSEIL DES DROITS DE L’HOMME DES NATIONS UNIES AFIN D’APPUYER L’ADOPTION D’UNE RESOLUTION FERME SUR LA CRISE TIBETAINE.

     

    Genève - Aujourd’hui, des tibétains en exil venant de toute l’Europe vont délivrer une pétition de 55 000 signatures au Conseil des Droits de l’Homme des Nations Unies afin d’exhorter à une action concernant la spirale de crise des droits de l’Homme au Tibet où rien que cette année 28 tibétains se sont immolés afin de protester contre l’occupation chinoise. Des Tibétains de France, d’Autriche et de Suisse sont à Genève cette semaine pour participer à la session du Conseil des Droits de l’Homme (UNHRC) et personnellement exhorter les représentants officiels à prendre une résolution ferme concernant la violation des droits de l’Homme au Tibet.

     

    “Les déclarations d’inquiétudes précédentes par des membres des Etats ont été bienvenues mais la détérioration de la situation des Droits de l’Homme à l’intérieur du Tibet demande de la part du Conseil des Droits de l’Homme, une action diplomatique la plus forte possible.” explique Migmar Dhakyel du Tibetan Youth Association in Europe. “Les Nations Unies doivent agir pour passer une résolution maintenant, tenant pour responsable le gouvernement chinois pour ses graves violations des Droits de l’Homme au Tibet qui sont des crimes contre l’humanité et un génocide culturel."

     

    Aucune Résolution sur le Tibet n’a été présentée a l’UNHRC depuis plus de 5 ans [1], preuve de l’échec du Conseil à faire respecter son but premier qui est de dresser les violations critiques des Droits de l’Homme à travers le monde. Durant les 12 derniers mois, 40 tibétains au Tibet se sont immolés dans une vague de protestation sans précédent contre les lois répressives et les politiques ratés de la Chine. 41 immolations ont eu lieu depuis 2009, au moins 30 ont été fatales. En janvier 2012, une vague de manifestations pacifiques d'envergure s’est répandue dans l’Est du Tibet et les forces de sécurités chinoises ont répondu à cette résistance en ouvrant le feu sur les foules, tuant au moins cinq Tibétains et en blessant sérieusement un grand nombre.[2]

     

    “Pendant plus de soixante ans, les Tibétains au Tibet ont continuellement résisté à la violente gouvernance chinoise; maintenant ils mettent le feu à leurs corps tel un cri au Monde pour les aider à rétablir leurs droits fondamentaux en tant qu’être humains” témoigne Tenzin Namgyal de Students for a Free Tibet. “ En tant qu’institution responsable de la surveillance des violations des Droits de l’Homme à travers le Monde, l’UNHRC a une obligation vis-à-vis du peuple Tibétain et nous sommes ici aujourd’hui afin d’apporter personnellement ce message aux membres du Conseil”.

     

    Ce matin, sur la Place des Nations devant le bâtiment des Nations Unies à Genève, la délégation tibétaine [3] a déployé une immense banderole exposant des centaines de photos de citoyens du monde entier inquiets, appellant à une action multilatérale et plus importante au Tibet.

     

    “Le message des Tibétains à l’intérieur du Tibet est clair; le message de dizaines de milliers de personnes à l’international est clair : Les Nations Unies doivent faire passer maintenant une résolution en urgence concernant la crise au Tibet ! ” déclare Tsetan Zouchbauer de SOS Tibet en Autriche. “La Chine est responsable de l’écriture de ce chapitre le plus sombre de l’Histoire du Tibet. Maintenant les Nations Unies doivent agir de manière audacieuse sur une action multilatérale et tenir responsable la Chine pour ses lois répressives au Tibet - qui violent les protocoles internationaux des principaux Droits de l’Homme.”

     

    Les Tibétains à l’intérieur du Tibet continuent de prendre tous les risques afin de défendre leur liberté en défiant la gouvernance chinoise, qui plus tôt cette année avait annoncé être en préparation pour une “guerre” contre les Tibétains “saboteurs”[4]. Dans un effort pour arrêter les nouvelles des troubles à travers le Tibet d’atteindre le monde extérieur, le gouvernement chinois a fermé le Tibet aux journalistes et étrangers. Plus tôt cette année 2012, des images cachés de l’intensification militaire dans l’Est du Tibet ont été passées clandestinement révélant les intenses mesures de répressions des forces de sécurités chinoises qui augmentent le malaise grandissant à travers le Tibet.[5]

     

    “L’inaction précédente des gouvernements à travers le monde et des corps internationaux ont permis l’aggravation de la situation des Droits de l’Homme au Tibet ; si rien n’est fait rapidement cela pourrait très vite devenir une spirale incontrôlable” explique Gyamtso Tenzin de Students for a Free Tibet France. “ Nous avons besoin que les Nations Unies se positionnent du bon côté de l’Histoire et prennent des principes, une action diplomatique décisive afin de s’occuper de la crise au Tibet maintenant.”

     

    -----------------

    1. Aucune résolution ne concernant ni le Tibet, ni la Chine n’a été transmise aux Nations Unis depuis que les USA ont fait marche arrière lors d’une résolution en 2005.

    http://www.savetibet.org/media-center/ict-news-reports/us-backs-away-un-resolution-human-rights-china 


    2. Voir Résistance au Tibet: Immolation et manifestation - un rapport et une carte des différentes manifestations en cours à travers le Tibet.

    http://issuu.com/internationaltibetnetwork/docs/resistanceintibet_selfimmolationsandprotest 


    3. En février 2012, Le secrétaire de la Région Autonome du Tibet Chen Quanguo a dit a des officiels de se préparer à une “guerre “ contre les séparatistes saboteurs” [Tibet Daily, cité par The Telegraph], voir http://www.telegraph.co.uk/news/worldnews/asia/tibet/9074401/Chinese-police-shoot-dead-two-as-Tibetan-New-Year-approaches.html 


    4. Sky News 6 Mars 2012, “Chine : les Immolations sont des terroristes déguisés”. voir http://news.sky.com/home/world-news/article/16183059 


    5. La délégation tibétaine à Genève sont des représentants de Groupes du Tibet à travers l’Europe, ils sont tous membres de The International Tibet Network, une coalition internationale de 185 organisations liées au Tibet, qui regardent le Tibet comme un pays occupé et se dédient à mettre fin à la violation des Droits de l’Homme au Tibet et travaillant activement à restaurer le Droit du Peuple Tibétain sous les lois internationales afin de déterminer leurs propres statuts politique, économique, social, religieux et culturel.

    Voir http://www.tibetnetwork.org

     

     
    Tseten et M. Baldow, 1er secrétaire aux Droits de l'Homme pour l'Allemagne
     
     
     
    Le Danemark faisant état d'une position européenne ferme sur le Tibet.
     

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  • FOR IMMEDIATE RELEASE
    June 28, 2012
     
    CONTACT: Migmar Dhakyel, Tibetan Youth Association in Europe  +41 78 87 47 922
    Tenzin Namgyal, Students for a Free Tibet, +33 63 36 99 099

     

    TIBETANS CONVERGE ON UN HUMAN RIGHTS COUNCIL TO PUSH FOR

    A STRONG RESOLUTION ON TIBET CRISIS

     
    GENEVA- Today, exiled Tibetans from across Europe delivered a 55,000-strong petition to the UN Human Rights Council urging greater action to address the spiraling human rights crisis in Tibet where this year alone 28 Tibetans have lit themselves on fire to protest China’s occupation. Tibetans from France, Austria and Switzerland are in Geneva this week to attend the UN Human Rights Council (UNHRC) session and personally urge official representatives to table a strong resolution on China’s human rights violations in Tibet.
     
    “Previous statements of concern by member-states have been welcomed but the deteriorating human rights situation inside Tibet demands the strongest diplomatic action possible by the UN Human Rights Council,” said Migmar Dhakyel of the Tibetan Youth Association in Europe. “The UN must act to pass a resolution now holding the Chinese government accountable for its grave human rights violations in Tibet that amount to crimes against humanity and cultural genocide.”

    A Tibet resolution has not been tabled at the UNHRC for over half a decade [1], evidence of the Council’s failure to uphold its primary purpose of addressing critical human rights violations around the world. In the past 12 months, 39 Tibetans in Tibet have set themselves on fire in an unprecedented wave of protest against China’s repressive rule and failed policies; 41 self-immolations have taken place since 2009, at least 30 have been fatal. In January 2012 a wave of large-scale peaceful protests broke out across eastern Tibet and Chinese security forces responded to this resistance by opening fire on crowds, killing at least five Tibetans and seriously injuring many more. [2]
     
    “For over six-decades now, Tibetans in Tibet are continuously resisting China’s violent rule; now they are lighting their own bodies on fire as a cry to the world to help restore their fundamental rights as human beings,” Tenzin Namgyal of Students for a Free Tibet France said. “As the body responsible for monitoring human rights violations around the world, the UNHRC has an obligation to the people of Tibet and we’re here today to personally bring this message to the Council members.”
     
    This morning, in the Place des Nations in front of the UN Building in Geneva, the Tibetan delegation [3] unfurled a huge banner displaying photos of thousands of concerned global citizens who are calling for greater multi-lateral action on Tibet.
     
    “The message from Tibetans inside Tibet is clear; the message from tens of thousands of concerned global citizens is clear: the United Nations must pass an urgent resolution on the Tibet crisis now!” Tsetan Zouchbauer of the SOSTibet, Austria said. “China is responsible for writing the darkest chapter in Tibet’s history. Now the UN must take bold multi-lateral action to hold China accountable for its repressive rule in Tibet - which violates every major international human rights protocol.”
     
    Tibetans in Tibet are continuing to risk everything to advocate for their freedom in defiance of China’s leadership, which earlier this year announced it was preparing for “war” against Tibetan “saboteurs” [4]. In an effort to stop news of the unrest across Tibet reaching the outside world the Chinese government has sealed Tibet off from foreigners and journalists. Earlier in 2012, undercover footage of the military build-up in eastern Tibet was smuggled out revealing China’s intense security clampdown that is fueling greater unrest across Tibet. [5]
     
    “Previous inaction by world governments and international bodies has allowed the human rights situation in Tibet to worsen; if something is not done soon it could easily spiral out of control,” said Gyamtso Tenzin, Students for a Free Tibet France. “We need the UN to stand on the right side of history and take principled, decisive diplomatic action to address the Tibet crisis now.”
     
    -----------------
    1. Neither a Tibet nor China resolution has been forwarded at the UN since the U.S. backed away from a resolution in 2005 http://www.savetibet.org/media-center/ict-news-reports/us-backs-away-un-resolution-human-rights-china 
     
    2. See Resistance in Tibet: Self-immolation and Protest - a report and map of the current protests sweeping tibet - http://issuu.com/internationaltibetnetwork/docs/resistanceintibet_selfimmolationsandprotest 
     
    3. The Tibetan delegation in Geneva are representatives of Tibet Groups from across Europe, all of them members of The International Tibet Network a global coalition of 185 Tibet related organizations, which regard Tibet as an occupied country, are dedicated to ending human rights violations in Tibet, and to working actively to restore the Tibetan people's right under international law to determine their own political, economic, social, religious, and cultural status. See http://www.tibetnetwork.org
     
    4. In February 2012, Tibet Autonomous Region Party Secretary Chen Quanguo told officials to prepare for “a war against secessionist sabotage” [Tibet Daily, quoted by The Telegraph], see http://www.telegraph.co.uk/news/worldnews/asia/tibet/9074401/Chinese-police-shoot-dead-two-as-Tibetan-New-Year-approaches.html 
     
    5. Sky News 6 March 2012, “China: Self-Immolations are terrorism in disguise”. See http://news.sky.com/home/world-news/article/16183059 
     
    -30-
     

    28 Juin 2012

     

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  • Ngawang Norphel and Tenzin Khedup raise Tibetan national flags as flames rise from their bodies. Zatoe, Keygudo June 20, 2012.
    Ngawang Norphel et Tenzin Khedup ont brandit des drapeaux tibétains alors qu'ils mettaient le feu à leurs corps. Zatoe, Keygudo 20 juin 2012.

    DHARAMSHALA  20 juin 2012: Des informations parvenant du Tibet indique que 2 Tibétains se seraient immolés aujourd'hui dans la ville de Zatoe dans la région de Keygudo, Kham (Est du Tibet), appelant à l'Indépendance du Tibet et souhaitant une longue vie au Dalaï Lama.
    Ngawang Norphel, 22 ans and Tenzin Khedup, 24 ans, se sont immolés aux alentours de 15h30 (heure locale).

    Tous deux avaient des drapeaux tibétains au moment de l'immolation. Tenzin Khedup est décédé à la suite de son immolation alors que la condition de Ngawang Norphel n'est pour l'heure pas connue. Confirmant ces informations, Jamyang Soepa, du parlement tibétain en exil déclara que les deux jeunes Tibétains se sont enflamés en réclamant l'indépendance du Tibet.

    Dans une vidéo de 7 secondes de cette action d'immolation, Ngawang Norphel et Tenzin Khedup peuvent être vus se tenant l'un à côté de l'autre brandissant les drapeaux tibétains (interdits au Tibet).

    D'après les informations, Tenzin Khedup vient de Tridu (Keygudo). Ses parents se nomment Legdup et Kyizom. Ngawang Norphel est supposé venir de Ngaba, région qui est devenue le centre nerveux de la vague d'immolations de ces derniers mois.

    Avec ces immolations, c'est maintenant 42 Tibétains qui se sont immolés par le feur depuis 2009, demandant la liberté au Tibet et le retour d'exil du Dalaï Lama.

    Source et photo : http://www.phayul.com


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  • Tamding Tharn un nomade tibétain d'une cinquantaine d'année s'est immolé tôt ce matin à Chentsa, canton de Malho (Amdo, Est du Tibet historique rattaché aujourd'hui au "Qinghai"). Il s'est immolé devant le camp de la Police Armée Populaire, qui s'est emparé de son corps à la suite de son décès. Un rassemblement a éxigé la restitution de son corps à sa famille à 11h (heure locale), les autorités le restituant finalement vers 12h. 

    Une foule s'est alors rassemblée en hommage, le corps a été emmené plus loin dans une zone nomade du canton de Chentsa. 400 à 500 personne ont suivit. Les forces armées ont été renforcées et considérablement déployées face à ces regroupements.

    Hundreds of Tibetans are seen joining a march carrying the body of Tamding Thar in Chentsa, Amdo on June 15, 2012. (Phayul photo/Ghangri)

    tibetan Chentsa immolation

    Par ailleurs de nombreux-ses tibétain-es se sont reucueillis sur le lieu de l'immolation et y ont allumé des bougies.

     
    Il y a quelques années, Tamding Thar et sa famille ont été déplacés de force dans le cadre de la "politique chinoise de relocalisation" des populations nomades, politique contestée et considérée comme menaçante pour la culture tibétaine.

    Il s'agit de la 39ème immolation depuis 2009.
     
    Sources : TCHRD et Phayul

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  • « Le président n’est pas fiable » est le point de départ des idéaux démocratiques, dompter le gouvernement et les dirigeants est la tâche fondamentale de la politique démocratique.

    Nous reproduisons ici un texte de Tsering Woeser initialement traduit et publié par Le Tibet Invisible. Il est également disponible en Anglais sur High Peaks Pure Earth, ou encore en chinois sur le Blog de Woeser.

    Tsering Woeser est une écrivaine tibétaine vivant actuellement en Chine où elle est assignée à résidence mais d’où elle publie de nombreux textes politiques sur le Tibet mais aussi de la littérature et de la poésie. Elle est l’une des voix contemporaines les plus importantes de la cause tibétaine. Un grand merci au blog Le Tibet Invisible pour cette traduction (et de nombreuses autres).

     


    « Chercher querelle », « petits détails », « établir l’autorité »

     

    Pour dire la vérité, lorsque j’exprime une opinion contraire à celle des dirigeants tibétains en exil, même si c’est pour rappeler que le décompte des immolations doit remonter jusqu’à celle de Libai en 2009, j’ai une hésitation et une confusion sans précédent. Des voix me parviennent de l’extérieur des frontières qui affirment fortement et sûres d’elles-mêmes : en ces temps difficiles, nous devons serrer les rangs, il ne faut pas se chercher querelle, il ne faut pas influencer les grandes circonstances en raison de petits détails, c’est le temps d’établir l’autorité du chef, et non pas de le critiquer… Ce genre de paroles, pour moi qui vis dans une société dictatoriale, sont trop familières. Les dictateurs toujours s’appuient sur ce genre de prétexte pour exiger de la société qu’elle soit « unie dans la détermination, unie dans l’action, unie dans la discipline ».

     Critiquer les dirigeants, cependant, devrait être une norme fondamentale d’une société démocratique. Réprimer de telles critiques, quels que soient les motifs et les raisons, est incompatible avec la démocratie. Une société démocratique d’âge mûr ne devrait jamais traiter les élus comme de « Grands Leaders », mais plutôt comme des objets qui nécessitent une constante surveillance. « Le président n’est pas fiable » est le point de départ des idéaux démocratiques, dompter le gouvernement et les dirigeants est la tâche fondamentale de la politique démocratique. Et à cette fin, il s’agit d’abord de la liberté de critiquer. Par conséquent, une société démocratique sera remplie de ce genre de grandes et petites « critiques » contre les dirigeants.

     

     

      Oui, nous traversons des moments difficiles, mais ces difficultés ne sont pas une raison pour exclure la critique. À l’inverse, il faut encore prévenir les erreurs des dirigeants par la critique. En fin de compte, si les critiques sapent vraiment l’unité, la responsabilité n’incombe qu’aux leaders eux-mêmes : tant que ces derniers accepteront les critiques, l’unité ne sera que plus forte. Aristote a dit que « la morale est un tout » — une personne ne peut pas respecter la morale dans les « grandes choses » seulement pour l’abandonner complètement lorsque les « petites choses » l’exigent. En vérité, abandonner la morale même sur un détail minuscule implique le début du déclin de l’ensemble. De même, « les grandes circonstances » et les « grandes choses » sont également un tout, et le problème que révèle ce « détail » est indéniablement présent à l’intérieur des circonstances plus larges. Ainsi, critiquer ce « détail » non seulement influencera les « grandes choses », mais même les aidera.

     Une société démocratique peut évidemment engendrer de très grands leaders, mais il s’agit toujours d’un jugement final et jamais d’un couronnement au moment de leur élection. Être élu n’est pas la preuve de cette grandeur : ce n’est que le début de l’épreuve à passer. Lorsque l’on regarde l’histoire, dans tous les endroits de ce monde, partout vous trouverez des élus qui ont brisé la confiance des électeurs. Il faut retenir cette leçon et, en tant qu’électeurs, seule la critique est la solution : la critique seule est apte à nous éviter de nous joindre à la liste de ces perdants, voilà pourquoi nous devons lui être reconnaissants.

     Sa Sainteté le Dalaï-Lama dispose d’un pouvoir inhérent et suprême, que le peuple tibétain reconnaît inconditionnellement. Si Sa Sainteté le Dalaï-Lama a abandonné une telle autorité en politique, ce n’est pas pour qu’un autre puisse prendre en charge cette autorité. Cela n’est ni nécessaire, ni acceptable pour le peuple. Sa Sainteté le Dalaï-Lama vise une transformation fondamentale, comme le slogan démocratique de Taiwan le déclarait : « le peuple est roi ». Ainsi, le peuple deviendra l’autorité politique et les dirigeants politiques deviendront des fonctionnaires qui servent ce peuple.

     En examinant bien, on voit que l’un des critères d’une société démocratique est l’attitude des dirigeants envers le peuple. Si un dirigeant est arrogant, croit que lui seul a raison, réprimande les opinions contraires, il est évident que ce dirigeant n’a pas encore compris ce qu’est la démocratie et cette société n’a pas encore su rendre réalité le pouvoir par le peuple.

     De quelle manière les leaders politiques en exil après la retraite de Sa Sainteté établiront leur légitimité (différente de celle — infaillible — de Sa Sainteté le Dalaï-Lama) en tant que représentants des six millions de Tibétains de l’intérieur sera toujours un problème majeur, et propre à la vie du Tibet en exil, mais qui devra être réglée. En réponse, s’appuyer sur à peine quelques dizaines de milliers de voix en exil ne suffit pas. Avant que les six millions de Tibétains ne puissent être en mesure d’utiliser leur droit de vote, cette représentation devrait au moins tenir compte de l’interaction étroite des dirigeants en exil et de l’intérieur du Tibet. Cet échange doit comprendre autant de louanges que de critiques. Et les dirigeants en exil au minimum doivent se montrer humbles, bons, positivement réactifs dans ce processus.

     Pour incarner un niveau encore plus élevé de légitimité, alors il faudrait jouer un rôle de leadership efficace pour guider les Tibétains et leur proposer des moyens et une direction. Tout le monde sait que cela est ardu, mais celui qui sera capable de réaliser une percée dans cette situation difficile deviendra un grand leader politique.

     J’attends.

     5 mars 2012


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  • WE TOOK ACTION!


    En Avril 2012, L'Association de la jeunesse tibétaine d'Europe (Tibetan Youth Association of Europe, TYAE) basée en Suisse, a organisé le second Parlement Européen de la Jeunesse Tibétaine (European Tibetan Youth Parliament, ETYP) sous le slogan 'We take action' 'Nous Agissons'. Cet évènement a rassemblé plus de 120 jeunes activistes tibétains venant de neuf pays européens lors de deux jours de discussions intensives " pour promouvoir et renforcer une coopération plus soudée entre les jeunes Tibétains en Europe et pour travailler sur des mesures concrètes centrées sur des sujets cruciaux afin d'assurer la continuité de ces tentatives".

    Tenam, Zopa Samten et Migmar Tsering de France se sont rendu au Parlement afin de représenter SFT France. Lors du premier jour du Parlement, Tenam, le co-président de SFT France a été unanimement élu Président du ETYP.

    La résolution finale du Parlement appelle à mettre en valeur le centenaire de la Déclaration de l'Indépendance par le 13eme Dalaï-Lama. "Afin de mettre l'accent sur cet évènement historique, une manifestation sera organisée de façon centralisée ainsi que localement au même moment le 13 février 2013 donnant le coup d'envoi d'une campagne sur ce sujet.

    La résolution souligne le changement de dirigeant en Chine plus tard cette année, comme une opportunité pour les activistes tibétains. "L’importance de créer un impact sur leurs politiques futures en créant une pression externe ainsi qu'en travaillant dans le sens d'un changement interne chinois".

     Le parlement a également souligné l'importance d'atteindre les communautés chinoises comme d'un but à long terme pour le mouvement tibétain.

     "L'évènement a lieu durant une période extraordinairement dure pour le peuple tibétain. Les récents rapports de Tibétains s'immolant à l'intérieur aussi bien qu'à l'extérieur du Tibet ont énormément touché tous les participants du ETYP. Ces inconcevables actes de protestation rendent évident combien la vie sous le joug chinois doit être insupportable et inhumaine pour les Tibétains à l'intérieur du Tibet. En même temps, les nouvelles de manifestations régulières dans diverses régions tibétaines ont encouragé les participants à continuer leur lutte pour l'amélioration de la situation au Tibet" fut ajouté lors de la déclaration finale du Parlement.

    Personnellement pour les membres de SFT France, ce fut une grande opportunité de rencontrer de jeunes Tibétains de toute l'Europe. Des personnes qui sont engagées dans la cause et qui sentent l'importance de se rencontrer entre jeunes de 9 pays différents. "Nous avons beaucoup appris, cela m'a inspiré et je me sens confiant pour le futur de notre mouvement ici en Europe. Le nombre de Tibétains augmente en Europe et ainsi le réseau des activistes tibétains devient plus fort." confie Tenam.

    Depuis les manifestations de 2008 au Tibet, nous avons maintenant une nouvelle génération de leaders qui mènent et élèvent la lutte tibétaine, autant à l'intérieur qu'à l'extérieur du Tibet. Deux générations de leaders, une à l'extérieur qui n'a jamais vu le Tibet et une autre à l'intérieur qui n'a jamais vu un Tibet indépendant. Le Parlement Européen de la Jeunesse Tibétaine a offert une tribune aux leaders Tibétains d'Europe pour se rencontrer, créer des liens et tracer le futur parcours et la coopération afin que le mouvement tibétain progresse.

    La tenue du prochain Parlement Européen de la Jeunesse Tibétaine est provisoirement programmée à Bruxelles. Plus d'informations seront diffusées en temps venu.

    Par Tenam


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